Nous avons tous joué aux cowboys et aux indiens lors de notre tendre enfance. Ce doux moment où l’on pouvait attacher la petite voisine sur un poteau en prétextant que le shérif viendrait la sauver. Petite voisine que l’on oubliait quand la maman la plus cool de la rue « callait » : « Popsicle pour tout le monde! » Ce n’était que lorsque nous regardions les nouvelles du soir que nous constations que, par mégarde, nous avions omis de la détacher, car ses parents semblaient la chercher. Ce n’est qu’à l’âge adulte que ces habiletés « d’attachage » ont refait surface lorsque la voisine coquine du quartier me demandait de lui nouer les poignets en me criant : « Vas-y Luky Luke, impose ta loi! » Mais là, je m’égare…
Tout ça pour dire que le cinéma western est ce genre cinématographique dans lequel on abuse du « tumbleweed » qui se déplace dans un désert aride, traversant une route perdue bordée de cactus afin de nous plonger dans une ambiance de farwest. Se déroulant principalement dans l’Ouest américain initialement, le cinéma western serait né dès 1895, soit l’année d’invention du cinématographe par les frères Lumière. Il connaît ses meilleurs moments autour des années 60 grâce à la présence des John Ford et Sergio Leone.
Géniteur du western spaghetti, Sergio Leone est assurément le nom à connaître si tu vas dans une soirée à french cancan dans un saloon au sein duquel des gars chapeautés jouent au poker en cachant des as dans leur manche, accompagnés d’un vieux piano qui fonctionne tout seul. Issus de cet illustre réalisateur, les films Pour une poignée de dollars, Et pour quelques dollars, The Good, The Bad, The Ugly et les trilogies de Once Upon a Time sont l’ultime culte de la « cultitude » de ce genre. C’est d’ailleurs dans certains de ces films qu’est apparu l’homme des hommes, Clint Eastwood. Tu sais, cet homme à qui pensait ta grand-mère quand elle se flattait en cachette dans la dépense en faisant croire à ton grand-père qu’elle allait chercher des conserves de tomates…
(Lire l’article complet dans l’édition #164 juin/juillet 2019 – www.boutiquesummum.com)
SUGGESTIONS
Voici quelques suggestions de films qui te donneront envie de sortie ton chapeau, ton lasso pis de tirer du gun sur des « cacannes » vides, comme un bon vieux « redneck » sans permis de port d’arme.
The Good, the Bad and the Ugly
western spaghetti / 1966
Voici une bonne recette pour cinéphile averti : Sergio Leone (réalisateur) + Clint Eastwood (acteur mâle alpha) = western spaghetti parfait. Un moment immortel cinématographique naît lors de la fameuse scène du duel (à trois). Au rythme des gros plans qui s’accentuent, la tension atteint son paroxysme et la scène culte sera reproduite d’innombrables fois par la suite.
Unforgiven
drame western / 1992
L’orgueil génital, ça peut causer des dommages irréversibles. C’est ce que vit Delilah, une prostituée qui se fait défigurer par un client pour avoir ri de la dimension de son pitoyable pistolet. Après avoir vu le shérif accorder une sentence trop clémente au client, les prostituées feront appel au valeureux Clint Eastwood (encore lui) afin de rétablir la justice. L’Alabama aurait d’ailleurs besoin plus que jamais de son Clint Eastwood.