PARCE QU’IL FAIT BEAU

Les convives sont arrivées tôt. Pas d’horaire fixe, pas nécessairement d’occasion spéciale. Juste pour le fun de se voir et de profiter de l’été qui passe si vite dans notre petit coin du nord de l’Amérique du Nord. Vous avez mangé, vous avez bu, ri, joué au Washers, aux fers… Peut-être même qu’y a des chanceux qui ont joué aux fesses dans les fourrés. Des amis, de la famille, les cousins éloignés, les voisins d’à côté… Et partout des enfants qui courent la bouche sale, les mains collantes et les yeux remplis de bonbons mélangés. Vous leur avez projeté un film sur un drap, genre E.T ou un autre classique qu’on leur fait regarder un peu pour nous autres aussi. À minuit, la marmaille dormait enfin et les rangs se sont resserrés autour d’un feu ravigoté pour la peine. En chœur, vous avez redoublé d’efforts pour extraire jusqu’à la substantifique moelle de cette féerie estivale. Au milieu de la nuit, ça jasait encore fort parmi les feux follets. Dans un coin, on se raconte miles et une folies de jeunesse; dans un autre, on se lance des défis niaiseux et, quelque part, y en a deux trois qui parlent déjà de hockey. Aux petites heures, celles qu’on étire, quelques bonnes bouteilles supplémentaires se sont matérialisées comme par magie, venant s’ajouter à une liste déjà exhaustive de consommations abusives. Au bout de la nuit, quand le son du glas s’accorde au point du jour, il ne restait plus que les braises toujours chaudes d’un beau party.

COMME DANS UN RÊVE
Tu t’es levé pas trop magané. En sortant de ta chambre, tu constates avec plaisir que le ménage est déjà fait. La cuisine est « spick and span » et y a même du café pis du bacon de prêts. Encore mieux, tout ce beau monde-là s’organise très bien sans toi. Tu prends ton café tranquillo en savourant ta victoire. L’atmosphère est joyeusement échevelée, et on se relate gaiement les faits saillants de la veille avec une camaraderie moqueuse. Ton portable est rempli de mots gentils. On te remercie pour ton hospitalité, on te félicite pour la soirée magique… Mieux encore, tous les virements Interac de ceux qui te devaient de l’argent sont déjà rentrés. En un mot, ostie que ça va ben!

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