Le temps des fêtes est déjà derrière nous. À moins que vous lisiez cet article dans une salle d’attente de salon de barbier en novembre 2029, vous avez encore bien en mémoire les repas copieux, le maquillage raté de la belle-mère et le cadeau d’échange reçu au bureau, soit une cravate que vous ne porterez jamais.
Même si les partys du temps des fêtes des dernières années ont eu leurs bons et leurs mauvais moments, n’en reste pas moins que ce petit côté nostalgique des noëls de notre enfance a clairement disparu…
Dans les années 1980, le temps des fêtes c’était autre chose. Ce n’était pas une soirée sushis ou des Face time avec le cousin Fred, non, ça se faisait en personne, autour d’une tablée tout ce qu’il a de plus kitsch. Seuls les gens de plus de 40 ans pourront probablement se remémorer ce type de célébrations…
Qui n’a pas souvenir des bottes souillées de sloche en train de fondre dans le fond du bain (probablement un bain émaillé bleu poudre ou vert pepermanne avec la toilette et le lavabo assortis et des tapis de poils nauséabonds) ?
Qui n’a pas souvenir de ces réceptions bruyantes où personne ne s’offusquait de voir l’oncle *Bertrand fumer cigarette après cigarette à table alors que le repas n’était même pas terminé ?
*Insérez tout autre nom qui convient à votre réalité.
Qui n’a pas souvenir des bottes souillées de sloche en train de fondre dans le fond du bain (probablement un bain émaillé bleu poudre ou vert pepermanne avec la toilette et le lavabo assortis et des tapis de poils nauséabonds) ?
Qui n’a pas souvenir de ces réceptions bruyantes où personne ne s’offusquait de voir l’oncle *Bertrand fumer cigarette après cigarette à table alors que le repas n’était même pas terminé ?
*Insérez tout autre nom qui convient à votre réalité.
Qui n’a pas souvenir des manteaux garrochés sur le lit, là où une multitude de parfums cheaps se mélangeaient pour y déposer des effluves Aqua Velviennes épouvantables ?
Qui n’a pas souvenir d’une montagne de nourriture grasse et salée comme des tourtières, des pâtés à la viande, des salades flétries baignées dans trop de vinaigrette, de la dinde, de la sauce brune douteuse, de l’aspic de saumon figé dans une gélatine jaunâtre ressemblant à s’y méprendre à un joint de silicone géant ?
Qui n’a pas souvenir des becs en pincette graisseux de la tante Ginette, une femme tout sauf charmante, qui se maquillait beaucoup trop et dont l’haleine aurait pu engendrer des complexes aux moufettes ?
Qui n’a pas souvenir des heures interminables d’attente avant de recevoir un cadeau des mains d’un mononcle paqueté déguisé en père-noël qui faisait des jokes sexuelles douteuses ?
Qui n’a pas souvenir d’une maman qui tout à coup, se met à fredonner « Les anges dans nos campagnes », voix à laquelle se joignent deux ou trois autres chanteurs qui créent un malaise cacophonique épouvantable ?
Qui n’a pas souvenir d’un beau-frère trop intense qui, se prenant pour Pavarotti, enchaîne en tentant d’épater la galerie avec son Minuit Chrétien raté ?
Qui n’a pas souvenir des Messes de minuit interminables où le curé faisait la morale sur l’aspect trop commercial de la fête de Noël, du haut de son église décorée de moulures dorées ?
Qui n’a pas souvenir des cadeaux clichés comme les gants Isotoner, les sandales Accu-massage, les tapis Sauve-pantalon, les Traction-aid ou des boîtes de chocolat aux cerises Lowney’s ?
Qui n’a pas souvenir d’avoir offert à son père une tasse ornée de la première lettre de son prénom ?
Qui n’a pas souvenir d’avoir lancé un « ça c’est pratique », un « il est vraiment beau » ou un « j’ai gardé la facture au cas-où » lors d’un déballage de cadeau ?
Qui n’a pas souvenir d’avoir bu une petite crème de menthe après un repas ?
Qui n’a pas souvenir d’avoir été obligé de manger à table trop bas, assis sur le pouf du salon parce qu’il n’y avait pas assez de chaises pour tout le monde ?
Qui n’a pas souvenir de rallye avec le mot « rat » ou le mot « chat », imprimés sur papier et photocopié au bureau sur ses heures d’ouvrage par tante Lisette ?
Qui n’a pas souvenir de vin de dépanneur absolument horrible, genre Oiseau Bleu ou Black Tower, dégusté à grands coups de coupes trop remplies par un mononcle à moustache aux mains longues ?
Qui n’a pas souvenir d’avoir regardé Ciné-Cadeau pour la première fois ?
C’était ça les partys de noël des années 80 !
Que de nostalgie hein?