Les mutilations animales
Du bétail mort laissé avec d’atroces mutilations au corps. Oreilles sectionnées, yeux arrachés, organes sexuels prélevés – le tout avec une minutie chirurgicale. Le tout en présence d’étranges individus vêtus de toges noires ou encore de mystérieuses boules lumineuses dans le ciel. Chose certaine, nous avons tous les éléments pour une affaire bien singulière qui éveille les soupçons.
Intéressons-nous à des événements ayant eu lieu dans le centre des États-Unis à la fin des années 70.
Indices?
À l’été 1975, un éleveur de bétails du Colorado aperçoit ce qu’il croit être une valise bleue au beau milieu de l’un de ses champs. Il n’était pas prêt à ce que renfermait le contenu de ladite valise, soit un scalpel ainsi qu’une oreille et une langue de vache. Ces éléments venaient ainsi renforcer les craintes de l’homme : les adeptes d’un culte satanique venaient sur ses terres afin de laisser aller leurs sombres instincts.
À cette époque, une multitude de cadavres de bêtes avait été envoyée à des écoles vétérinaires pour des investigations plus approfondies. Carl Whiteside, du Services des enquêtes du Colorado, mentionnait toutefois que six corps avaient pu être autopsiés étant donné que les autres étaient dans un état de décomposition avancé. Ces animaux avaient tous succombé à des causes naturelles, mais cinq d’entre eux avaient été torturés par la suite par des mains humaines.
Après avoir rencontré près de 300 éleveurs de la région, le constat était simple : ces derniers étaient particulièrement inquiets que des gens ou que quelque chose puissent ainsi entrer sur leurs terres sans aucun problème. Plusieurs avaient menacé de prendre les armes.
Les masqués?
Toujours en 1975, un employé du Services des forêts avait déclaré avoir vu plusieurs individus cagoulés et vêtus de robes noires près de Cove Creek, en Idaho. La nuit suivant cette drôle de rencontre, plusieurs bêtes mortes avaient été retrouvées chez différents agriculteurs de la région. Les bêtes avaient toutes des lacérations et des amputations pouvant rappeler les différents cas du même genre qui faisaient rage dans le pays à l’époque. Une enquête a alors été ouverte sur le possible lien entre ces hommes et les mutilations animales de la région.
La recherche s’est avérée sans aboutissement.
Pourtant, quelques jours plus tard, un homme a déposé une plainte signalant qu’un groupe d’hommes habillés de longues toges noires et masqués d’une cagoule lui avait bloqué le passage au beau milieu de la nuit sur une route de campagne.
Même dans un zoo?
Un autre événement qui a eu lieu également en 1975 met en cause un bison femelle dont les organes génitaux et une oreille auraient été prélevés alors que la bête était dans son enclos du Cheyenne Mountain Zoo, au Colorado. Lors de sa découverte, aucune trace des autres animaux de l’enclos n’était présente autour d’elle. À vrai dire, aucune trace n’était visible nulle part.
Le plus étrange est venu de l’autopsie qui a révélé que le sang de l’animal était anormalement fluide, comme si ce dernier était sous l’effet d’un anticoagulant. Autre fait troublant, les médecins légistes avaient remarqué que les incisions étaient particulièrement précises – les lambeaux de chair prélevés n’ayant en aucun cas touché aux tissus sous-jacents. Il ne faisait aucun doute alors que les entailles avaient été faites par une main adroite et non par un quelconque prédateur.
Preuve photographique?
L’année suivante, Manuel Gomez traversait son ranch au Nouveau-Mexique et a découvert un jeune bœuf ayant également été victime d’horribles mutilations. Certaines parties de son corps étaient séparées du reste de celui-ci et la scène était digne d’une séquence de film d’horreur.
L’homme était immédiatement parti chercher du secours auprès des autorités locales. Lorsque ces dernières sont arrivées sur les lieux du sordide événement, les autorités ainsi que Gomez ont été surpris de voir que certaines parties du corps de l’animal avaient disparu.
Quarante-huit heures après, le journaliste et photographe Howard Burgess a pris une vingtaine de photos des lieux en noir et blanc. Quelle ne fut pas sa surprise lorsqu’il a découvert, lors du développement de ces dernières, que plusieurs d’entre elles semblaient afficher des sphères volantes dans le ciel – sphères qui étaient absentes lors de la prise initiale des clichés.
Il se pourrait bien que ces anomalies soient des problèmes de pellicule, comme le mentionne lui-même Burgess. Mais comme ce dernier rappelle également, des anomalies se retrouvant sur plusieurs clichés et de cette manière-là… ça semblait peu probable.
D’étranges objets volants
Les phénomènes de mutilations animales sont souvent associés à d’inquiétants objets volants. Les gens les plus terre à terre diront qu’il s’agit d’hélicoptères, certains pourraient dire qu’il s’agit toutefois de véhicules volants venant d’un autre monde, possiblement. Dans tous les cas, il s’agit de présences venant renforcer le sentiment.
Ce type d’expérience est arrivé à deux policiers d’une tribu apache au Nouveau-Mexique en 1979. Les deux hommes ont vu un objet planant à une quinzaine de mètres du sol tout en braquant une puissante lumière au sol. Un troisième policier observa les mêmes objets d’une autre location, confirmant les dires des deux autres hommes. Il fut alors suggéré que ces étranges objets volants étaient des hélicoptères mis au point par l’armée pour la guerre du Vietnam.
Cinq ans plus tôt, Robert Smith s’était fait tirer dessus par un hélicoptère de ce type lorsqu’il passait sur son domaine de Honey Creek, en Iowa. Le véhicule n’était pas plaqué, ce qui rendait l’identification du véhicule impossible.
Encore à ce jour, la présence de ces mystérieux hélicoptères anonymes près des lieux de mutilations fait en sorte que les populations locales croient fermement que la venue des véhicules volants ainsi que les mutilations sont étroitement liées.
Des explications
Les cas de mutilations animales renferment absolument toutes les facettes d’une bonne histoire mystérieuse. Ce phénomène semble en effet combiner plusieurs aspects semblant échapper au commun des mortels.
À la suite des événements mentionnés plus haut, le sénateur Harrisson Schmitt du Nouveau-Mexique a organisé une réunion publique afin de faire la lumière sur tout cela. Une subvention de 44 000 $ a été appliquée afin de pouvoir déposer différentes lois encadrant les événements ayant eu lieu pendant cette période. Quatre-vingt-dix rapports de mutilations animales ont alors été finement étudiés par une équipe de vétérinaires, de policiers ainsi que d’administrateurs sous la supervision de Kenneth M. Rommel, un ancien agent du FBI.
Il est venu à la conclusion que les morts des animaux étaient naturelles et que les mutilations étaient causées par des charognards après la mort du bétail. Les phénomènes connexes liés aux mutilations animales sont quant à eux une forme d’hallucination collective partagée par les différents témoins. Nul besoin de dire que ces réponses n’ont pas trouvé écho auprès de la population locale.
Rommel a omis beaucoup de détails et de cas dans son rapport. Il a mis de côté la façon chirurgicale que certains organes difficilement accessibles ont été retirés et met la faute sur un charognard comme le coyote. Il fait également abstraction des animaux qui étaient en cage, comme le cas du bison dans le zoo. Il met également de côté le pis de vache dont le contenu naturel fut remplacé par du sable en 1975 et celui de la découverte d’une tête de veau remplie de pièces métalliques utilisées pour brouiller les radars militaires en 1976, ces deux découvertes ayant eu lieu au Colorado par le shérif George Yarnell.
Chose certaine, le mystère plane encore sur ces affaires étranges qui continuent de faire parler des années plus tard.