MODE DE VIE
Les années 90 ont été marquées par l’émergence des technologies électroniques grand public, Julie Masse, les Pogs, les livres Chair de poule, l’arrivée des Simpson à l’écran, le premier album en anglais de Céline Dion ainsi que des modes laides comme les jeans trop grands et les casquettes sur le côté… Mais cette période est aujourd’hui terminée. Preuve que c’est une époque qui appartient à un passé de plus en plus lointain : dans les années 90, les Canadiens ont gagné une Coupe Stanley; pas croyable! Comment vivait-on dans les années 90?
Les coffrets CD
Pour écouter l’intégrale de son artiste préféré, il fallait posséder sa discographie, qui venait avec un immense coffret rempli de CD. Il fallait y mettre le prix pour posséder la collection complète, heureusement que Club Columbia était là pour qu’on puisse leur voler les CD gratuits sous un faux nom et se pousser ensuite.
Les magazines
Les magazines avaient la cote dans les années 90. Il y en avait pour tous les goûts et tous les champs d’intérêt. Les kiosques à journaux pouvaient offrir des centaines de mensuels différents. Il n’était pas rare d’être abonné à 5-6 magazines en même temps.
Trouver son chemin, c’était la chicane assurée
Pour faire de la route dans les années 90, il fallait avoir un couple fort, parce que la voix qui dictait l’itinéraire n’était pas celle de Siri, c’était celle de l’épouse assise côté passager, avec une énorme carte routière à la main.
Des cartes postales
Pour envoyer des messages écrits lorsqu’on était en voyage, on ne pouvait pas envoyer un texto ou une photo, il fallait impérativement utiliser la poste. Ainsi, on pouvait recevoir des nouvelles de son cousin parti se geler la face en voyage à Amsterdam… alors que celui-ci était déjà de retour depuis trois semaines.
Un réveille-matin qui cause des crises cardiaques
Aujourd’hui, pour se réveiller, on utilise son téléphone cellulaire en guise de réveille-matin. Il sonne à l’heure convenue, on ouvre les yeux et on l’éteint. Dans les années 90, on pouvait maltraiter son réveille-matin en « snoozant » à grands coups de poing sans que cela nous coûte 600 $.
L’électronique se réparait avec de la bave
Échapper son téléphone dans l’eau, c’est une véritable catastrophe, on doit rapidement plonger l’appareil dans un sac de riz pour y sortir toute trace d’humidité. Dans les années 90, on soufflait dans les cassettes de jeux vidéo pour qu’elles fonctionnent correctement.
Le club vidéo
Dans les années 90, il n’y avait pas la télé sur demande et louer des films, ça se faisait au club vidéo. C’était l’âge d’or de cette technologie qui est vite devenue désuète. Dire qu’il fallait rembobiner la cassette avant de la ramener! Plusieurs dépanneurs de village ont profité de la manne en offrant la location de films, avec la rangée du haut remplie de pornos à scénarios complexes dont les boîtes étaient couvertes par des jaquettes en plastique peu subtiles.
Les cassettes
Pour écouter de la musique dans le transport en commun, il suffit de démêler ses écouteurs, de les brancher dans son iPhone et le tour est joué. Mais, dans les années 90, il fallait parfois utiliser un crayon pour arranger le ruban d’une cassette avant de la mettre dans son Walkman.
Les chanteurs débiles
Dans les années 90, les enfants ont été initiés à la musique par des chanteurs à l’air attardé qui répétaient des refrains ridicules comme Carmen Campagne et Henri Dès.
Les dessins animés
Dans les années 90, les dessins animés sont passés de films pour enfants grâce auxquels on peut avoir la paix des gamins pendant deux heures à films grand public que tout le monde doit voir. Des exemples : Aladdin, The Lion King, Tarzan ou Toy Story.
Les filles de Caleb
La télésérie Les filles de Caleb a révolutionné le monde télévisuel du Québec avec des budgets plus importants, des décors étoffés et de nombreux acteurs. Aujourd’hui, on se souvient juste de la scène quasi zoophile du cheval qui inspirait Ovila et Émilie.
Les poupées
Dans les années 90, on blâmait le côté trop exagéré des poupées Barbie, dont on jugeait les seins et les fesses trop gonflés, alors qu’aujourd’hui, on a trouvé une autre manière de régler le problème anatomique… avec des têtes démesurées. Il semblerait que pour être politiquement correct, il vaut mieux souffrir d’une mégacéphalie qu’avoir des grosses boules…
Les séries made in USA
Les séries américaines pour adolescentes étaient la seule préoccupation de ces dernières, ou presque. Elles se pâmaient devant les péripéties de Beverly Hills 90210, Melrose Place, Buffy, Sabrina, Dawson, Angel… Heureusement pour les gars, il restait Baywatch.
Les trolls
Quand on parle de troll, on fait tout de suite référence aux épais qui harcèlent les gens sur Internet. Or, dans les années 90, les trolls n’étaient pas virtuels. C’était des petites poupées laides avec des cheveux colorés pour enfants que les adultes accrochaient à leur porte-clés et à leur rétroviseur. (Ils accrochaient les poupées, pas les enfants…)
Le hacky
Dans les années 90, tous les enfants du primaire avaient un ami qui battait des records au hacky, ce petit sac de roches qu’ils faisaient voler à répétition pendant des heures.
Les bands
Dans les années 90, on ne chantait plus seul, la musique c’était l’affaire des bands : New Kids on the Block, Backstreet Boys, Take That, All-4-One, les Spice Girls et, évidemment, les BB! Des cheveux « bleachés », du fixatif et des frisottis pour tous les goûts!
La porno n’était pas gratuite
Dans les années 90, on ne pouvait pas aller sur un site de fesses pour voir des scènes osées, il fallait donc s’en remettre à un peu de débrouillardise et beaucoup d’imagination en tentant de comprendre la scène de sexe brouillée aux canaux cochons.
(Article publié dans l’édition #154 mars/avril 2018 – www.boutiquesummum.com)