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Le Mac à travers les époques

Chroniqueur Maxime Johnson
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 Le Mac célèbre cette année son 40e anniversaire. Retour sur les différentes époques qui ont marqué l’ordinateur d’Apple, et aperçu de ce qui s’en vient pour cette marque qui connaît en ce moment ses meilleurs jours depuis son lancement. 

1984 -1985 : entrée fracassante

Le premier Macintosh demeure à ce jour le lancement le plus fracassant pour un nouvel ordinateur, toutes marques confondues. Non seulement l’appareil a frappé l’imaginaire avec sa publicité primée au Super Bowl au début 1984, mais l’ordinateur s’est aussi avéré lui-même une petite révolution, dont certaines percées technologiques ont inspiré les autres fabricants pour les années à venir. 

Le Macintosh, avec son petit écran intégré de 9 pouces, n’était peut-être pas le premier ordinateur tout-en-un, et ce n’était pas le premier modèle avec une souris, mais c’était sans l’ombre d’un doute le premier ordinateur à offrir des technologies du genre pour le grand public, et à le faire d’une manière facile d’utilisation. 

Pour tous ses succès d’estime et les amateurs qu’il a gagnés, le Macintosh a toutefois été un échec financier, si bien que Steve Jobs, le fondateur d’Apple, et celui qui avait dirigé le projet pendant des années, s’est vu montrer la porte de sa compagnie en 1985. 

D’autres modèles de Macintosh ont été lancés par la suite, corrigeant les différentes lacunes du premier mais, malgré les ajustements, Apple n’a jamais été en mesure de représenter une menace à la domination d’IBM et des PC. 

1986-1997 : la chute

La décennie suivant le départ de Steve Jobs pourrait être résumé de cette façon : les Macintosh ont petit à petit perdu ce qu’ils avaient d’unique en tentant d’imiter les PC. 

On le voit d’ailleurs avec le Macintosh II, lancé en 1987. Alors que le premier Macintosh est désormais exposé dans les musées de design partout dans le monde, son successeur lancé pour les entreprises pourrait se confondre avec toutes les grosses boîtes beiges de l’époque. 

Il n’y a toutefois pas que le design qui a été malmené chez Apple après le départ de Steve Jobs. Les produits étaient aussi généralement moins performants que les PC, et vendus à un prix plus élevé. 

En 1997, l’action d’Apple a d’ailleurs chuté jusqu’à aussi peu que 4 $ US. Deux événements ont alors permis à l’entreprise de se sortir du pétrin : un investissement de 150 millions $ de la part de son rival de longue date Microsoft et le retour de Steve Jobs à la barre de l’entreprise. 

1998 à 2007 : la remontée

Le premier lancement de Steve Jobs après son retour est aussi l’un de ses plus importants : l’iMac, avec son design un peu transparent et coloré, qui a à la fois connu un succès monstre, tout en redorant le blason d’Apple, qui avait perdu de son lustre. 

Au cours des années suivantes, le Mac a petit à petit regagné en importance, aidé notamment par son passage en 2005 aux puces Intel, qui ont facilité le lancement d’applications PC sur Mac, et aidé Apple à rejoindre un plus grand public. 

C’est aussi pendant ces années qu’Apple a renoué avec les succès financiers (grâce notamment à l’iPod) et que la campagne télé Mac vs PC a été lancée. L’entreprise avait, finalement, retrouvé son cool. 

2008 à 2019 : la parité

L’ordinateur lancé au tout début de 2008, le MacBook Air, a peut-être connu des débuts difficiles, mais celui-ci s’est avéré au fil des mises à jour l’ordinateur le plus populaire de l’histoire d’Apple. 

C’est l’appareil qui a été l’étalon par lequel tous les ordinateurs PC étaient mesurés, et sur lequel le reste de la gamme d’Apple a été basée. Et, pour être honnête, c’est aussi l’ordinateur sur lequel une bonne partie des fabricants d’ordinateurs Windows se sont inspirés par la suite. 

C’est vraiment au cours des années 2010 que le Mac a atteint une certaine maturité. Le meilleur Mac n’était jamais plus puissant que le meilleur PC, mais il offrait de bonnes caractéristiques, et son écosystème d’applications était désormais assez grand et assez fiable pour en faire une plateforme à considérer pour presque tous les utilisateurs. 

Mac ou PC? La question n’a jamais été aussi peu importante que pendant ces années. 

2020 et + : une nouvelle ère

Les ordinateurs Mac sont entrés dans une nouvelle ère en 2020, avec le lancement des premiers Mac avec puce M1, développée par Apple. Voici ce qui définit pour l’instant cette nouvelle ère. 

Les puces Apple

C’est sans l’ombre d’un doute l’élément qui caractérise le mieux les Mac actuels : leur processeur. En 2020, Apple a en effet annoncé l’abandon des puces Intel, au profit de ses puces Apple Silicon. Ces derniers sont à bien des égards, des versions plus puissantes des puces qui équipent les iPhone et les iPad. 

Ces puces (la M2 a succédé à la M1, et Apple est en train de remplacer la M2 de ses différents modèles par des M3) sont en ce moment-ci l’arme secrète d’Apple. Puisqu’elles sont en quelque sorte des puces mobiles dopées, celles-ci consomment particulièrement peu d’énergie. Et à la surprise d’à peu près tout le monde, leur puissance est pourtant au rendez-vous. L’avantage est plus limité avec les ordinateurs de bureau mais, en ce moment, les ordinateurs portatifs MacBook sont plus puissants que la majorité des ordinateurs portatifs PC, tout en offrant une autonomie beaucoup plus grande. Et c’est grâce aux puces M1, M2 et M3 qui les équipent. 

En 2020, Apple a en effet annoncé l’abandon des puces Intel, au profit de ses puces Apple Silicon. Ces derniers sont à bien des égards, des versions plus puissantes des puces qui équipent les iPhone et les iPad. 

Un écosystème plus cohérent

L’adoption d’une puce similaire pour tous ses appareils a ouvert de nombreuses portes à Apple. Par exemple? Les logiciels iPhone et iPad peuvent être portés vers le Mac sans aucun effort de la part des développeurs. Dans certains cas, un logiciel acheté sur un appareil Apple peut même être installé gratuitement sur tous ses autres. 

Cette stratégie commence déjà à porter fruit. De plus en plus, il arrive qu’une application voie le jour sur les Mac avant les PC, même si Windows détient plus de 72 % des parts de marché, contre 16,3 % pour macOS (car ce sont les utilisateurs d’iPhone, plus nombreux, qui sont ciblés avant tout). Cela n’arrivait jamais auparavant. 

L’arrivée des jeux vidéo

Au cours des dernières années, Apple travaille d’arrache-pied à rattraper son retard par rapport aux jeux vidéo. Les développeurs ont désormais accès à des outils aussi puissants que sur Windows et, même si la plateforme est encore en retard, il y a beaucoup plus de jeux compatibles qu’auparavant, et ceux-ci sont assez performants, même si les Mac ne sont pas conçus spécifiquement pour le jeu vidéo (contrairement à certains PC). 

L’arrivée des jeux vidéo n’en est encore qu’à ses débuts. Mais c’est sans aucun doute le point à surveiller le plus près dans l’univers Mac au cours des cinq prochaines années. 

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