ET SI… LA CONQUÊTE DE L’ESPACE
Lorsque j’étais gamin, je m’allongeais dans l’herbe pour contempler le firmament étoilé et la Lune qui semblait voguer doucement sur les eaux noires des espaces infinis. Maintenant, assis au sommet de ce béhémoth nommé Saturn V, je m’apprête à me rendre sur la Lune. Quand j’y repense, je comprends à quel point les ailes de ce rêve d’enfant m’ont porté jusqu’aux cimes.
16 juillet 1969, cap Canaveral
Décollage! Nous sommes enfin en route vers la Lune.
La manière dont l’équipe d’astronautes du programme Apollo a été constituée est sciemment voulue pour calquer la légende arthurienne : douze chevaliers accompagnés de douze écuyers. Sur ces douze, trois champions (Neil, Michael et moi, Edwin, que l’on surnomme affectueusement « Buzz ») doivent mener à bien une quête sacrée.
Cette mission a été présentée au public comme le début d’une nouvelle ère technologique qui s’amorcera en faisant valoir nos droits sur notre satellite naturel, mais la vérité est ailleurs. Notre briefing confidentiel relève d’un autre niveau. La mission est plus que la consécration d’un désir d’exploration ou d’une course contre les Russes, mais l’aboutissement de manœuvres diplomatiques entre la Terre et la Lune.
À plus de 5500 kilomètres à l’heure, nous entrons maintenant dans le domaine des dieux sous la protection d’Apollon afin de rencontrer les anciens titans qui veillent là-haut. Comme le signale le blason de la mission, l’aigle américain apporte la branche d’olivier d’Athéna. Nous venons en paix!
(Lire l’article complet dans l’édition #162 mars/avril 2019 – www.boutiquesummum.com)