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EN BOBETTE DANS LE SOUS-SOL

Kim Lavack Paquin
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 Jeune garçon, il m’est arrivé d’aller voir des galas de lutte au sous-sol de l’église Immaculée-Conception avec mon père. C’est lors d’une de ces occasions, dans la file en allant se chercher une liqueur, que nous avions croisé Maurice Mad Dog Vachon. Je crois que c’est la seule fois que j’ai vu mon père impressionné par quelqu’un. À 10 ans et déjà grand amateur de catch professionnel, mon pref à moi devait être, à ce moment-là, The Ultimate Warrior. Pour le court temps qu’allait durer cette folie de jeunesse, durant laquelle il m’arrivait de m’attacher des lacets en haut des biceps. Bien sûr, je connaissais quand même Maurice, même s’il s’agissait d’un lutteur d’une autre époque. Je comprenais la face de mon père et la poignée de main, ferme et solennelle, qu’il lui tendit. Si j’étais moi-même tombé sur un de mes lutteurs préférés, ne serait-ce que Koko B. Ware et son perroquet, j’pense que j’en aurais pisé dans mon short EverLast. 

J’adorais ces galas amateurs. Le murmure constant et l’ambiance bon enfant. Les bonhommes qui grouillaient sur leurs chaises en riant gras. Alors que les plus jeunes, comme moi, profitions d’un peu de liberté avant que le spectacle ne commence. Puis, enfin arrivait ce doux point de friction où l’humour embrasse la violence alors que, soudainement et tous en cœur, on pouvait se permettre d’agir en sauvage en criant des insultes à un Marcel quelconque qui, par une belle soirée d’été, avait eu l’idée folle de se mettre en collant, avec des plumes dans l’cul, pour aller jouer le méchant dans un sous-sol d’église. Que Dieu bénisse ce Marcel.

Pssst… Tu pourras lire l'article complet le : 30.08.2024 !
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