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Stephen King dans tous ses états

Nicolas Lacroix
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Plus de soixante livres, deux cents nouvelles et quelques bandes dessinées et scénarios, le moins qu’on puisse dire de Stephen King c’est qu’il est prolifique. En plus d’être un monument de la littérature fantastique, King est aussi l’auteur vivant le plus adapté au cinéma et à la télévision avec plus de 300 œuvres dérivées de ses écrits! Nonobstant le fait que les résultats de ces adaptations, tant en qualité qu’en succès commercial, sont en dents de scie.

L’aventure d’adapter King a commencé très tôt dans sa carrière. Dès la publication son premier roman, de fait. En 1974, alors que King avait dû faire débrancher le téléphone par manque d’argent, son roman Carrie a été acheté par une grande maison d’édition pour 2 500$. Il reçut le même montant d’argent pour les droits d’adaptation cinématographique.

« J’étais reconnaissant. C’est chanceux de voir adapté son tout premier roman » dira-t-il en 2010.

Le réalisateur Brian de Palma en tira un film mémorable, plus efficace que le roman selon l’auteur lui-même. Le film marqua aussi le premier rôle au cinéma de John Travola. Carrie fut un succès en 1976 et rapporta 15 fois son budget! Pas si mal pour un roman qui s’était ramassé aux poubelles (c’est la femme de l’auteur qui récupéra les pages et poussa son mari à poursuivre l’écriture).

King devint « multimédia » dès sa deuxième adaptation puisque le roman Salem’s Lot fut acheté pour la télé et fut présenté en mini-série à heure de grande écoute sur le réseau CBS. Cette fois c’est le réalisateur de Massacre à la tronçonneuse, Tobe Hooper qui fut choisi. Considérant les contraintes de la télé généraliste des années 80, c’est une adaptation plutôt réussie.

Dès lors la « mode » était lancée d’acheter les droits d’adaptation de tout ce que King allait publier. On aurait sûrement trouvé le moyen d’adapter sa liste d’épicerie s’il l’avait vendue!

SUGGESTIONS

Il y a eu beaucoup (mais vraiment beaucoup) de mauvaises adaptations de King, d’avantages que des excellentes. Mais il y en a eu des superbes aussi. Déjà quand Frank Darabont est impliqué, ça augure bien (ses trois films se retrouvent dans notre palmarès). Voici donc nos TOP 10 adaptations de Stephen King :

CARRIE

La première adaptation, celle qui a lancé le.. euh.. bal (rire gras). Encore une des meilleures. Y aurait-il eu toutes les autres sans celle de Brian de Palma ? On peut en douter. L’original, pas la reprise de 2013.

DEAD ZONE

Rare adaptation de King par un réalisateur Canadien (David Cronenberg), une des plus émotionnelle des adaptations et presciente de trop de politiciens modernes. Ahem.

STAND BY ME

Comme plusieurs des excellentes adaptations de King, celle-ci ne contient aucun élément surnaturel. Simple road movie de 4 pré-ados qui décident de partir à la recherche du cadavre d’un jeune présumé mort.

SHAWSHANK REDEMPTION

La première fois de trois que Frank Darabont adapte King et il en est passé maître. Belle fable sur la résilience, l’espoir et l’amitié. Tim Robbins est superbe.

THE MIST

Encore Frank Darabont aux commandes. Il réussit un exploit : trouver une meilleure fin à la nouvelle de King, plus brutale et tordue. Bravo !

IT

Pris comme un tout, les deux films tirés de ÇA représentent une bonne, pas parfaite adaptation du roman de King, Si on isole le premier film, c’est une des meilleures.

MISERY

Probablement LE film adapté de King que même ceux qui n’ont jamais lu King ont vu, avec Shawshank. Seule adaptation jusqu’à maintenant à obtenir un Oscar.

THE GREEN MILE

Encore Darabont. Encore une réussite phénoménale. Avec le défunt géant Michael Clarke Duncan et Tom Hanks.

1408

Le défi était assez grand : faire un film avec une histoire assez fermée de chambre d’hôtel, avec un seul personnage central. Pourtant, c’est assez réussi ! John Cusack donne son 150% !

THE SHINING

Bon ok, ok, on allait exclure ce film de Stanley Kubrick. King ne l’aime pas tellement et nous non plus. Pourquoi ? Parce que le film est froid, détaché alors que l’horreur du livre est de voir un bon père de famille transformé en monstre par l’alcoolisme et l’hôtel hanté.

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