Petit guide du survivaliste urbain

Bien contre notre gré, nous nous sommes tous tout de même bien tirés d’affaires – oui, ces circonstances hors de l’ordinaire ont été plus difficiles pour certains, mais bon – et avons su demeurer indemne dans le cadre des divers confinements mis de l’avant par la Santé publique au cours des derniers mois, et ce, au cours de ce qui aura été une bien triste année à oublier. Prêt à affronter la prochaine pandémie? Pour en ressortir encore plus fort, SUMMUM vous propose un petit guide pratique du survivaliste urbain pour faire face à cette éventualité et jouir pleinement de ce que votre ville préférée a à vous offrir… COVID-24, nous t’attendons tous de pied ferme!

Il va sans dire qu’il aura été difficile de trouver la nouvelle norme en ces temps d’incertitude, les choses évoluant à tout moment. Mais une chose est sûre, on peut tout de même se réconforter, car contrairement à nos concitoyens européens ou encore américains, l’armée ne passait pas dans nos rues pour faire respecter un couvre-feu et la situation ici n’a pas solidement dérapé comme il a été possible de le constater au pays de Trump (maintenant Biden, Dieu merci).

Tout de même, les situations auxquelles nous avons été confrontées depuis le premier confinement ont solidement mis à épreuve la petite bête sociale qui séjourne en nous. Traditionnellement, nous cherchons du réconfort dans les sorties culturelles, les contacts sociaux, le divertissement, les voyages, les bons soupers au restaurant, la mise en forme ou encore le sport (d’équipe), mais tous ces petits plaisirs qui nous sont chers (outre qu’en solo) ont été mis au rancart pour une période indéterminée. Certains théoristes avancent même la possibilité d’une récession sociale, une sorte d’effondrement des contacts sociaux particulièrement difficile, et ce, pour les populations les plus vulnérables à l’isolement et à la solitude, notamment les personnes seules, les aînées et les personnes malades ou souffrant d’un handicap.

Comme son titre l’indique, SUMMUM vous propose ce mois-ci une liste de trucs pratiques à faire ou à mettre de l’avant pour jouir pleinement de la vie urbaine lors d’un confinement. Suivez le guide!

Bon, il est vrai que les visiteurs se font plutôt rares par les temps qui courent, donc les chances d’avoir des gens qui débarquent à l’improviste à la maison sont aussi rares qu’un verdict de culpabilité pour certains prédateurs sexuels de notre jet-set québécois… mais cela n’est pas une raison pour vivre dans un bordel incontrôlable ou encore devenir un entasseur compulsif… Bien au contraire, le moment d’avoir un peu plus de temps devant nous est peut-être l’occasion idéale et rêvée de faire une grande opération ménage et remise à l’ordre (dans nos vêtements, dans notre paperasse, dans notre musique, etc.). Allez, ne perdez pas une seconde! L’effort en vaut la chandelle.

Ce n’est pas parce que votre gym a dû fermer ses portes que votre santé physique doit pour autant en payer le prix. Et pour ajouter à votre malheur, les sports d’équipe ont, eux aussi, trouvé une place sur la liste de nos restrictions. Mille milliards de mille sabords! Mais alors ne serait-il pas triste à mourir de voir votre resplendissant 6-pack se transformer en un indésirable pneu quatre saisons? Heureusement, pour ne pas trop perdre la face, certaines options s’offrent à vous pour rester en forme, et ce, même en temps de pandémie et de confinement.

« Bon nombre d’entraîneurs comme moi ont dû revoir leur façon de faire pour rester en contact avec notre clientèle. Plusieurs ont opté pour les cours en ligne, mais, pour ma part, je préfère encore les entraînements en personne un à un, et donc j’ai fait vraiment attention pour ne pas me promener dans des zones trop à risques. Une chose est sûre, les gyms à la maison ont connu une forte croissance cette année. Les poids libres ont même été en rupture de stock tellement la demande a été grande. Qu’on ait un grand sous-sol ou un tout petit appartement, il y a toujours moyen de trouver un espace pour s’entraîner dans le confort de son foyer. Côté techno, il est certain que les Mirror et Peloton de ce monde représentent le futur en guise d’entraînement », explique Jerry Adams, entraîneur de boxe privé.

Dur coup pour les restaurateurs québécois qui ont été forcés de fermer leurs tables au public, et ce, à plus d’une bien triste reprise au cours de la dernière année. Force est de constater que certains ne passeront malheureusement pas à travers cette ô combien éprouvante épreuve. Oui, le peuple québécois a cuisiné beaucoup plus qu’à l’habitude dernièrement, probablement pour épargner quelques huards et pour ne pas trop non plus succomber à la malbouffe. Mais pour remplacer notre passion pour les plaisirs de la table ainsi que les sorties aux restaurants, il nous reste encore l’aspect des mets pour emporter pour se gâter un peu et ainsi changer le mal de place.

Donc, au lieu de toujours commander à nos endroits de prédilection, pourquoi ne pas justement encourager également les restaurateurs un peu plus de renom qui, eux aussi, préparent de succulents plats pour emporter? « Foodie de nature, j’ai essayé plusieurs grands restaurants montréalais en guise de take-out au cours des derniers temps. Parmi mes coups de cœur figurent Chez Victoire et Helena. Chez Helena, j’ai même eu le privilège d’être servie directement par Helena Loureirio, sa fantastique propriétaire. Sa nourriture me rappelle mon récent voyage au Portugal », souligne Mélanie, directrice ressources humaines dans le domaine du divertissement.

Or, les contacts sociaux ainsi que les sorties culturelles sont interdits, mais prendre l’air à l’extérieur (à deux mètres de distance, bien entendu) est encore permis et même souhaitable. Ainsi, la marche, la course et la randonnée ont véritablement gagné en popularité. Mais au fait, connais-tu bien ta ville? Au lieu d’aller toujours faire sa promenade dans le même coin, dans le même parc à chiens ou encore au sein du même espace vert, pourquoi ne pas essayer d’autres endroits, explorer sa ville dans tout ce qu’elle a de plus beau à nous offrir. Un tête-à-tête romantique sur un belvédère, sous un beau ciel étoilé? Pourquoi pas…

Un créneau qui a véritablement explosé pendant la pandémie est celui de la techno, du divertissement à la maison ainsi que du streaming. Les jeux vidéo en sont un bel exemple illustrant bien cette réalité, puisque c’est une manière à la fois de jouer, de se divertir et de rester virtuellement en contact avec ses amis, car plusieurs titres se jouent en effet en réseau. Pensons, entre autres choses, à Fortnite ou encore à Minecraft.

« La révolution techno s’est opérée par étapes au cours de la pandémie. Au cours de la première vague, les consommateurs ont troqué la téléphonie filaire résidentielle pour la téléphonie mobile. La deuxième vague, quant à elle, a vu les services d’abonnements par câble s’essouffler au profit du steaming (Netflix, Crave, etc.). Enfin, la troisième vague (d’où le but de cette compilation) pourrait avoir pour effet de voir diminuer l’utilisation du Wi-Fi pour la technologie 5G », explique Marc Saltzman, gourou des technologies.

Enfin, notre consommation d’appareils technos a également connu une grande augmentation, les prix de ces derniers étant ridiculement bas : ordinateurs portables, haut-parleurs sans fil, téléviseurs intelligents, caméras de sécurité, pour ne nommer que ceux-là, se sont ainsi retrouvés en grand nombre dans les paniers d’achats des Québécois.

Comme la procrastination figure parmi nos pires ennemis, le temps est venu de la ranger aux oubliettes et de ressortir notre liste de projets de déco et de réno, depuis trop longtemps recouverte de poussière. Depuis le début des confinements, les Québécois ont décidé de donner de l’amour à leurs espaces de vie, autant intérieur qu’extérieur. Pensons notamment à repeinturer une pièce qui en a besoin depuis belle lurette, à poser une tapisserie tendance dans le salon pour faire du neuf avec du vieux, à se procurer des accessoires cool afin de décorer sa chambre à coucher… Pour ce faire, pourquoi ne pas piger un peu dans le budget voyage (qui devrait être en surplus, cette année)? Côté extérieur, cultiver un jardin d’herbes, faire le grand ménage de la cour arrière ou de la ruelle, ou encore faire l’acquisition d’un foyer extérieur pourra ajouter une touche réconfortante à votre patio. Parfois, de petits ajustements comme ceux-ci peuvent faire tout un monde de différence.

Une période de recentrement comme celle-ci, ayant plus de temps à la maison, peut être le moment tout indiqué pour reprendre une vieille passion laissée au rancart depuis longtemps, souvent faute de temps dans nos agendas remplis à rebord. Gratter la guitare, dessiner, rependre une toile inachevée, travailler le bois, se mettre à jour dans notre lecture, recommencer ses collections (de toutes sortes), cuisiner, apprendre une nouvelle langue, terminer un cours à distance, etc. Les possibilités sont infinies…

Certes, l’année 2020 aura été sans contredit une source énorme de stress, d’inquiétude et d’anxiété, et ce, sur tous les plans : allier télétravail et travail au bureau, s’inquiéter pour les gens qui nous sont proches ainsi que nous-mêmes, aller faire les emplettes en temps de pandémie, perdre son emploi ou encore voir son entreprise qui allait si bien perdre de son lustre, voir la bourse (et nos investissements par le fait même) jouer au yoyo, écouter quotidiennement les bulletins de nouvelles qui sont encore plus déprimants que ceux de la veille, et j’en passe, et j’en passe et j’en passe… Saviez-vous qu’à l’origine de l’anxiété, il y a un sentiment de perte de contrôle, ou bien encore d’intolérance à l’incertitude? Pour contrecarrer ces effets pervers, injectez donc des exercices de méditation ou de cohérence cardiaque, la prière ou encore le yoga en solo (et en ligne), véritables pratiques ancestrales qui inversent la biologie du stress, au sein de votre routine quotidienne!

S’il est bien sûr important de se tenir informé et de suivre l’évolution de la pandémie via les bulletins d’information, il est impératif de ne pas rester trop figé devant les chaînes d’information et d’en faire une maladie. Restez bien en contact avec ses proches, voilà le vrai secret pour passer à travers de type d’épreuve. Si vous n’avez pas utilisé Zoom jusqu’à présent, c’est probablement parce que vous vivez quelque part sous une roche. Les adeptes de karoké qui ne peuvent pas sortir en ville pour s’époumoner derrière un micro peuvent le faire dans le confort de leur foyer en utilisant la technologie du streaming pour s’adonner à leur activité préférée. Saviez-vous que Netflix Party permet de synchroniser le visionnage d’un contenu Netflix entre plusieurs participants à distance? Pour une expérience encore plus immersive, un chat est également offert aux utilisateurs de manière à commenter en direct la série ou le film?

Les personnes qui hésitaient depuis longtemps à adopter ou non un animal de compagnie ont finalement fait le grand saut l’an dernier pour aider à gérer leur anxiété, briser la solitude ou offrir un compagnon de vie à leurs enfants. Au même titre que de faire de l’exercice, jouer avec son animal de compagnie est considéré comme un moment de détente et de relaxation pour l’être humain. Et les éleveurs ont bien compris ce message, car les chats et chiens ont été très difficiles à trouver, et lorsque disponibles, le prix pour en faire l’acquisition ont été des plus exorbitants. Enfin, les adeptes de jogging ont pleinement profité de la compagnie de leur compagnon canin pour agrémenter leur séance d’entrainement extérieur au sein de leur ville.