Qui n’a jamais eu à faire face à l’expression : « T’es pas game? » Par exemple, quand un ami, sur la brosse, te met au défi de faire un truc que tu sais stupide, mais que tu vas faire tout de même juste pour le « lol » et parce que tu es encore plus garlot que ton ami paqueté?
Peu importe le défi, qu’il soit relevé ou non, il y a fort à parier qu’Ozzy Osbourne l’a fait à la puissance 1000 au moins une fois dans sa vie. C’est ce qui fait en sorte que cette légende du rock mérite amplement le titre de LÉGENDE.
Quand on parle de ces vedettes de la musique, on utilise souvent l’expression anglaise « Sex, drugs and rock’n roll », traduction plutôt libre de « Sexe, drogues et rock’n roll »*. Dans le cas d’Ozzy, on pourrait quadrupler le mot « drogues ». * Si un linguiste-traducteur n’est pas en accord avec notre adaptation de l’expression, il peut s’adresser au derrière de notre rédac’ chef, qui se fera un plaisir de lui « souffler » une réponse appropriée.
C’est le 3 décembre 1948 que John Michael Osbourne a vu le jour à Birmingham, en Angleterre. C’est alors qu’il fréquentait l’école primaire qu’on l’affuble du surnom Ozzy. Ce surnom le suivra toute sa vie par la suite. D’ailleurs, il n’a pas fréquenté l’école bien longtemps puisqu’à 15 ans, beaucoup très pas et mal dyslexique de, il entre sur le marché du travail.
Un de ses premiers jobs : dans un abattoir. Son poste? Tuer le bétail. Ça n’étonne personne, n’est-ce pas? Surtout considérant qu’il a déjà confié avoir tiré un « troupeau » de chats errants à coups de .12 parce qu’ils égratignaient sa voiture neuve stationnée dans le garage.
Il a aussi utilisé le même calibre d’arme à feu pour faire le ménage d’un poulailler dont on lui avait fait cadeau afin de l’occuper et, ainsi, l’empêcher de trop faire la fête. C’est ce qu’on peut appeler un « epic fail ».
Dès le début de sa carrière, aucun défi n’était trop grand pour faire le délice de ses fans et y aller de ses clowneries. D’ailleurs, une fois, avant un spectacle, il aperçoit un gallon de peinture mauve et s’empresse de l’utiliser pour se peindre le nez avant d’entrer sur scène. La peinture en question étant indélébile, il aura le nez mauve des mois durant. Cela dit, le nez d’Ozzy est capable d’en prendre. Que ce soit en « tracks » de substance blanche et poudreuse ou une en rangée de fourmis sur un bâton de Popsicle, il peut sniffer tout ce qui passe sous un 20 $ roulé.
Débile, vous dites? Le jour de la naissance de son premier enfant, il a conduit sa femme, enceinte jusqu’au cou et en travail, à l’hôpital tout en étant saoul comme une botte; au stade où les gens le voyaient double tellement il était ivre… Ah oui, et sans avoir de permis de conduire.
Ozzy a toujours été un consommateur de drogues de toutes sortes. Il appréciait aussi le gâteau au haschisch. Sa première femme a déjà servi par inadvertance un morceau de dessert du genre à un homme d’église venu lui rendre visite. Parlant de visite, une des choses qui fait le plus rire le sympathique Ozzy, c’est de profiter de la nuit et du sommeil de ses invités pour se faufiler en douce dans leur chambre et leur raser les sourcils, tout simplement. Une bonne blague d’ado attardé!
Si Kevin Parent a déjà grainé des drinks de filles, ce qui lui a coûté sa carrière, sachez qu’Ozzy grainait en grand! Lors d’un banquet chic tenu en Allemagne, il s’est foutu à poil et a eu la brillante idée d’uriner dans les carafes de vin. Qui n’a jamais fait ça?
Pour tenter de le garder loin de l’alcool et de la fête, sa femme usait de différents subterfuges, mais rien n’empêchait Ozzy de faire le party. À une occasion, lors d’une tournée au Texas, son épouse profita du fait qu’il dormait nu pour cacher tous ses vêtements, ce qui l’empêcherait de sortir… Ozzy a emprunté une tenue de madame et est sorti faire le party. Il a fini par se faire embarquer par la police pour s’être déshabillé et avoir uriné en public sur le site historique de Fort Alamo. Tant qu’à pisser à quelque part, aussi bien le faire en grand.
Party animal? Bête de scène? Ozzy voit ça à double sens, lui qui s’amusait à tuer des colombes en les mordant devant un public en liesse… ou pas tant en liesse, c’est selon. Il a même déjà achevé avec ses dents une chauve-souris lancée sur scène par un fan lors d’un spectacle. Ce qu’il croyait un animal en plastique s’est avéré un animal en chair et en os. Pense d’abord et agis ensuite, ce n’était pas un adage pour lui.
Un des plaisirs d’Ozzy lorsqu’il était sur scène avec Black Sabbath, c’était de s’en prendre aux gens assis dans la première rangée. Il prenait un malin plaisir à leur balancer des seaux d’eau. Même que durant la tournée Diary of a Madman, il allait plus loin et se plaisait à catapulter des morceaux de viande à son auditoire.
Dans sa jeunesse, Ozzy a toujours rêvé de lancer une télévision à travers la fenêtre d’une chambre d’hôtel. Au fait de sa gloire, il a réalisé ce rêve, avouant au passage que le geste lui avait coûté près de 40 000 $, mais que ça en valait chaque sou.
Le président Bush fils a déjà invité Ozzy à la Maison Blanche. Quelques heures après son arrivée, alors que le musicien avait quelques verres dans le corps, quelques pilules dans l’estomac, quelques grammes dans le sang et probablement un peu de poudre dans les narines, il s’est mis à crier comme un fou furieux devant des centaines de convives. Le président a du coup avoué que c’était possiblement une erreur que d’inviter ce personnage…
Après avoir couché avec des centaines, voire des milliers, d’admiratrices, Ozzy a appris que le sida n’était pas une maladie réservée uniquement aux homosexuels. Il a eu la peur de sa vie quand son médecin lui a diagnostiqué le virus par erreur… Après avoir appris le « faux-positif », il a fait vœu de fidélité à Sharon. Cette même Sharon qui a déjà porté plainte à la police parce qu’Ozzy essayait de l’étrangler parce qu’il était gelé comme une barre.
La drogue, Ozzy en a pris pas mal plus que le commun des mortels. Il a déjà avoué consommer plus de 20 Vicodin dans une journée moyenne. Et ce n’est qu’une des prescriptions dont il abusait abondamment à l’époque.
Aujourd’hui, Ozzy est à la retraite. C’est la maladie de Parkinson qui l’a forcé à stopper sa carrière à l’âge de 71 ans. Mais il peut se consoler en se disant qu’il est probablement mort il y a 30 ans déjà, mais que son corps ne s’en est jamais rendu compte… Sacré Ozzy, une vraie légende!