DIAMOND PAINTING, SUCRE À CRÈME ET FUITES URINAIRES

La semaine passée, j’ai eu 45 ans. J’sais pas pour vous autres, mais moi, quand j’étais enfant (et même ado), je voyais les filles de 45 ans comme des personnes relativement âgées (à partir de 50 ans, je les considérais en phase terminale) qui faisaient des casse-tête de chats en attendant que l’pouding chômeur finisse de cuire pis en jasant de Tupperware avec leurs chums de filles au téléphone.

J’vous dirais que c’est à peu près ça qui se passe avec moi : je deviens une vieille dame. Je sais très bien que ce n’est pas le cas de toutes les femmes de mon âge mais, en ce qui me concerne, le cliché fit. À l’exception que je ne me sens pas comme une vieille dame. Je me sens encore comme une gamine. Mais j’agis de plus en plus comme une vieille câlisse. J’aime pas le pouding chômeur, mais je fais du criss de bon sucre à crème. Pis je fais du « diamond painting ». De façon compulsive. Quoi? Vous savez pas c’est quoi, le « diamond painting »? BEN LÀ! Le « diamond painting », c’est comme la peinture à numéros, sauf qu’à la place de la peinture, ce sont de tout petits diamants de plastique qui sont collés sur la toile. J’adore ça. Y’a certaines toiles qui m’ont pris des semaines à réaliser. Ma préférée, c’est celle d’un film que j’ai vu des dizaines de fois : le très mythique Labyrinth, avec David Bowie.