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10 flops technos mémorables

Chroniqueur Maxime Johnson
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Par Maxime Johnson – Même avec des années de recherche et de développement, avec la réalisation d’études de marché, avec l’embauche de groupes témoins et avec l’investissement de millions de dollars en campagnes marketing mondiales, certains produits technologiques échouent lamentablement. Voici 10 échecs technos mémorables des 40 dernières années, et ce qu’il en reste aujourd’hui

Apple Lisa (1983)

Son principal problème : Son prix exorbitant

L’Apple Lisa est l’un des premiers ordinateurs avec une interface graphique à avoir vu le jour. Avec un prix de 9995$ US à son lancement en 1983 (l’équivalent de 33 000 $ en dollars canadiens d’aujourd’hui), son échec était toutefois assuré. En deux ans de production, Apple n’a d’ailleurs vendu que 10 000 exemplaires de son appareil.

C’est dommage, car l’ordinateur offrait plusieurs caractéristiques en avance sur son temps, comme de la mémoire protégée pour le système d’exploitation et un disque dur (de 5 Mo) offert par défaut. C’était aussi l’un des premiers ordinateurs pour le grand public vendu avec une souris.

Son héritage : Lorsque Steve Jobs s’est fait montrer la porte de l’équipe de développement de Lisa en 1982, le cofondateur d’Apple s’est joint à une autre équipe pour créer une version plus abordable de l’ordinateur. Le Macintosh, qui est né de cet effort, existe toujours de nos jours et rapporte à Apple environ 33 milliards $ par année.

IBM PS/2 (1987)

Son principal problème : L’avidité commerciale d’IBM

IBM a transformé le monde de l’informatique avec son IBM PC, mais l’entreprise ne profitait pas suffisamment de sa position dominante à son goût. Les PC « IBM compatibles » étaient en effet les plus populaires sur le marché, mais c’était les fabricants d’ordinateurs et Microsoft (qui produisait le système d’exploitation) qui empochaient le gros des profits.

La gamme d’ordinateurs IBM PS/2 était pour IBM une tentative pour reprendre le contrôle. Malheureusement pour l’entreprise, les problèmes de son système d’exploitation OS/2 et le refus de l’industrie de payer des redevances pour pouvoir lancer du matériel compatible avec l’IBM PS/2 (il n’y a, par exemple, eu qu’une poignée de cartes audios produites) ont fait du système un échec, ce qui a provoqué le retrait de l’entreprise du marché des ordinateurs quelques années plus tard.

Son héritage : Plusieurs technologies développées pour l’IBM PS/2 ont connu du succès par la suite, comme le port pour clavier et souris PS/2 et le standard VGA.

Apple Newton (1993)

Son principal problème : Son logiciel décevant

L’Apple Newton MessagePad était un assistant personnel, une sorte de petit ordinateur pouvant tenir dans la paume d’une main et qui permettait notamment de prendre des notes, de consulter un agenda et d’enregistrer ses contacts dans un carnet d’adresses.

Avec son stylet intégré, l’appareil était capable de reconnaître l’écriture manuscrite, ce qui devait en théorie faciliter l’entrée d’informations. En pratique, la reconnaissance n’était toutefois pas au point. Même si l’appareil avait ses amateurs, d’autres fabricants ont été capables de lancer des assistants personnels plus performants et plus abordables. Le Newton aurait fait perdre beaucoup d’argent à Apple, à une époque où l’entreprise luttait pour sa survie.

Son héritage : Le Newton MessagePad est parfois considéré comme étant l’ancêtre de l’iPhone et de l’iPad. Son échec est probablement ce qui a convaincu Steve Jobs de ne pas intégrer de stylet avec ses téléphones et tablettes par la suite, même si plusieurs autres appareils à l’époque de leur lancement en offraient.

Virtual Boy (1995)

Son principal problème : Une technologie pas encore prête

Design horrible, nausées et maux de tête après y avoir joué, prix cher, petite bibliothèque de jeux : les raisons qui expliquent l’échec de la console de réalité virtuelle Virtual Boy de Nintendo sont nombreuses. Avec leurs graphiques limités en deux couleurs, les jeux étaient aussi décevants pour les joueurs, surtout en comparaison avec ce que les films de science-fiction de l’époque promettaient pour la réalité virtuelle.

Avec des ventes de moins de 800 000 exemplaires et une durée de vie d’un an à peine, la console Virtual Boy est l’un des plus cuisants échecs de Nintendo à ce jour.

Son héritage : La réalité virtuelle connaît depuis quelques années un renouveau, avec le lancement de casques comme l’Oculus Quest 2. La technologie est beaucoup plus réaliste qu’en 1995, mais ces appareils sont toutefois encore assez encombrants. Bref, le véritable envol de la réalité virtuelle promis par Nintendo dans les années 90 ne s’est pas encore tout à fait matérialisé.

Nokia N-Gage (2003)

Son principal problème : Sa laideur

Le Nokia N-Gage était à la fois un téléphone cellulaire et une console de jeux vidéo. Visuellement, l’appareil était toutefois une véritable horreur, ce qui lui a même valu le surnom de « téléphone taco ». Celui-ci était aussi mal conçu : pour insérer un jeu, les joueurs devaient par exemple retirer la coque de plastique du téléphone et enlever sa batterie.

Le N-Gage était plus gros et plus cher que la plupart des téléphones sur le marché, et c’était une moins bonne console que la Game Boy Advance, même s’il se vendait trois fois plus cher que cette dernière. Nokia n’aurait vendu que trois millions de N-Gage en deux ans, à une époque où l’entreprise vendait des centaines de millions de téléphones par année.

Son héritage : Le N-Gage s’est avéré un échec, mais Nokia avait vu juste par rapport au potentiel des jeux mobiles. Ce marché est aujourd’hui évalué à 90 milliards $ par année.

HD DVD (2006)

Son principal problème : Blu-ray a mieux joué ses cartes

En même temps que Sony poussait pour que la planète techno adopte les disques Blu-ray, Toshiba mettait de l’avant son propre standard, les disques HD DVD. Pendant une brève période, les films en haute définition étaient lancés autant sur des disques Blu-ray et HD DVD, et les consommateurs devaient choisir pour un système ou l’autre, comme à l’époque de la guerre des standards Betamax et VHS dans les années 80.

Alors que la guerre des vidéocassettes a duré une dizaine d’années, celle des disques haute définition n’aura duré que deux années, entre 2006 et 2008. C’est la décision de certains studios (Warner Bros) et détaillants (Best Buy) de privilégier le format Blu-ray qui a finalement mis fin aux ambitions de Toshiba.

Son héritage : Si le standard HD DVD a laissé un héritage derrière lui, c’est probablement un coup à la marque Toshiba, qui est depuis devenu depuis un fabricant marginal dans le marché de l’électronique pour les consommateurs.

Microsoft Zune (2006)

Son principal problème : Ce n’était pas un iPod

Pour offrir une solution de rechange au populaire iPod d’Apple, Microsoft a lancé entre 2006 et 2009 ses lecteurs multimédias Zune. À son lancement en 2006, l’appareil offrait quelques avantages marginaux par rapport à l’iPod, comme une radio FM, la possibilité de partager des fichiers par Wi-Fi et un écran un peu plus grand.

Contrairement à la plupart des flops technos, le Zune n’avait aucun véritable défaut pour expliquer ses malchances, outre le fait que Microsoft n’avait tout simplement pas le même doigté qu’Apple pour le marketing. Microsoft a officiellement discontinué la marque en 2012, alors que le marché des lecteurs multimédias dans l’ensemble était en chute libre, rendu dépassé par la montée des téléphones intelligents.

 

Son héritage : Quelques éléments de design du Zune ont été repris dans les autres produits de Microsoft, notamment l’utilisation de texte au lieu d’icônes dans ses interfaces. L’entreprise s’est aussi considérablement améliorée comme fabricant après l’échec des Zune, avec la mise en place de la populaire gamme Surface.

Télévisions 3D (2010)

Son principal problème : Une mauvaise technologie

Les téléviseurs 3D représentaient la plus grande tendance du Consumer Electronics Show (CES) de 2010. Poussée par le succès d’Avatar au cinéma l’année précédente, la technologie 3D semblait promise à un bel avenir. Tous les téléviseurs allaient être dotés de 3D. Ce n’était qu’une question de temps.

La prophétie ne s’est évidemment pas concrétisée. Non seulement les consommateurs n’étaient pas prêts à payer plus cher pour obtenir une télé 3D, mais ceux qui le faisaient n’utilisaient que peu (ou pas) la technologie, en partie parce qu’il y avait peu de contenu, et en partie parce qu’elle était sans intérêt.

Son héritage : Les télévisions 3D ont été un échec, mais leur développement a entraîné la démocratisation des écrans avec un taux de rafraîchissement de 120 Hz, qui sont maintenant essentiels pour profiter pleinement des consoles de jeux vidéo de nouvelle génération. La technologie 3D est aussi encore offerte dans les cinémas, en grande partie parce qu’elle permet aux établissements de vendre leurs billets plus chers.

HP TouchPad (2011)

Son principal problème : Un manque de dynamisme

Après avoir racheté le fabricant Palm et son système d’exploitation webOS, utilisé dans le téléphone Palm Pre, HP a lancé en grande pompe la tablette TouchPad en 2011. Si le Palm Pre était supposé être un « tueur d’iPhone », la TouchPad devait être une « tueuse d’iPad ». L’avenir en a voulu autrement.

Le public et les développeurs n’étaient tout simplement pas au rendez-vous, même si la tablette était quand même d’une bonne qualité, si bien que HP a été forcé de faire une vente de feu, faisant passer le prix de l’appareil de 500 $ à 100 $ en quelques mois seulement. L’échec aura finalement coûté plus de 1 milliard $ à l’entreprise.

Son héritage : Le système d’exploitation webOS est encore utilisé dans les téléviseurs de LG. Certains mécanismes qui ont été développés pour webOS, comme les gestes pour passer d’une application à l’autre, ont depuis été repris dans toute l’industrie, notamment dans Android et iOS.

Google Glass (2013)

Son principal problème : Une technologie pas encore prête

Quand Google a présenté ses Google Glass en 2012, l’entreprise avait le vent dans les voiles. Tout ce qu’elle touchait (téléphones intelligents, services web) depuis quelques années se transformait en or. Les lunettes de réalité augmentée Google Glass ont été un dur retour à la réalité.

Non seulement les Google Glass ont été un échec commercial (tant pour les consommateurs que pour les entreprises vers qui Google s’est rapidement tourné pour son appareil), mais ceux-ci ont été la risée du grand public. Malgré son design douteux, ses fonctionnalités limitées et les risques d’atteintes à la vie privée, notons que le projet n’est pas encore officiellement mort. Google a d’ailleurs dévoilé les Google Glass Enterprise Edition 2 en mai 2019.

Son héritage : Les Google Glass ont marqué l’imaginaire de la Silicon Valley. Facebook et Apple développeraient d’ailleurs des appareils similaires en ce moment. Ces entreprises ont toutefois tiré des leçons de l’échec de Google, puisqu’elles ne prévoient lancer leurs lunettes de réalité augmentée que lorsque la technologie sera vraiment prête.

Coups de cœur

Les téléviseurs pour les nouvelles consoles

LG CX OLED

Résolution 4K, taux de rafraîchissement à 120 Hz, Dolby Vision : le téléviseur CX OLED de LG est l’une des meilleures options sur le marché pour profiter pleinement de la puissance des nouvelles consoles de jeux vidéo. Grâce à sa technologie OLED, celui-ci affiche également des noirs parfaits, ce qui en fait un modèle particulièrement intéressant pour les jeux sombres, par exemple. C’est aussi un modèle tout indiqué pour les pièces peu éclairées, ou pour jouer la nuit.

Prix : environ 2800 $ (55 pouces)

 

Samsung The Frame

La principale force de la télé The Frame de Samsung est son design, qui permet de la poser au mur facilement (le support est inclus) et d’afficher de l’art afin d’avoir l’apparence d’un cadre. L’appareil est toutefois aussi tout indiqué pour le jeu vidéo, avec son mode jeu avec faible latence et, surtout, sa résolution 4K et son rafraîchissement à 120 Hz qui permettront de jouer avec les jeux en 120 images par seconde des consoles de nouvelle génération Xbox Series X et PS5.

Prix : environ 1800 $ (55 pouces)

 

TLC 6-Series Roku TV

Même s’il faut faire quelques compromis, notamment par rapport à sa compatibilité à long terme avec les technologies futures, la télé 6-Series du fabricant TCL offre toutes les fonctionnalités que l’on pourrait espérer pour le jeu vidéo (Dolby Vision, rafraîchissement adaptatif, résolution 4K, etc.), mais pour une fraction du prix. Avec sa technologie mini-LED, vous aurez aussi une bonne qualité d’image. Un excellent rapport qualité-prix.

Prix : environ 900 $ (55 pouces)

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