ACCIDENTS DE MOTO : À QUI LA FAUTE?

LE NOMBRE D’ACCIDENTS DE MOTO NE CESSE D’AUGMENTER DEPUIS LES DERNIÈRES ANNÉES. VOUS PENSEZ QUE C’EST RELIÉ UNIQUEMENT À UNE HAUSSE DU NOMBRE DE MOTOCYCLISTES? Détrompez-vous. Textos au volant, vitesse, manque de protections et d’expérience, et encore… Mettez de côté votre haine envers les motos sport qui ne « respectent pas les lois »; ce n’est qu’un faible pourcentage et ce n’est pas l’objet du débat d’aujourd’hui. De plus, l’expression « l’habit ne fait pas le moine » s’applique bien ici. Le type de moto ne fait pas le conducteur! Personne n’est à l’abris d’un accident. Malheureusement, en moto, les accidents sont parfois plus graves, voire même fatals, étant donné que les conducteurs ont peu de protections. Que ce soit sur une moto de type custom, sport Touring ou super sportive, les risques demeurent les mêmes. Mais parlons de l’une des causes en lien avec les accidents de moto : l’état des routes. Pour certains motocyclistes, pratiquer ce sport coûte jusqu’à 1500 $ en frais d’immatriculation pour profiter du sentiment de liberté, et ce, seulement pour quelques mois par année. Exagéré, n’est-ce pas? En fait, le coût d’immatriculation n’est qu’une infime partie de ce prix de fou puisque la plus grosse part va à la contribution d’assurances. Vu l’état des routes, je crois que, d’une certaine façon, ils se protègent en sachant très bien que nous risquons littéralement notre vie à rouler sur des routes si peu entretenues. Depuis le début de la saison 2019, nous comptons plus de 30 accidents et plus de 10 décès sur les routes du Québec. Vous croyez que les victimes étaient toutes responsables? Je vous laisse juger par vous-mêmes avec quelques photos provenant des quatre coins du Québec.

Je crois qu’en tant que citoyens, nous donnons suffisamment de notre argent pour mériter d’être en sécurité sur nos propres routes. Un tramway de moins… et des dizaines de vies sauvées peut-être? Ce serait un long débat… Petite parenthèse : au même titre que les assurances automobiles se basent sur notre dossier de conduite pour émettre une prime d’assurances ne croyez-vous pas que ce serait plus simple et équitable de faire de même pour les frais d’immatriculation? Voici quelques calculs selon les chiffres donnés par Société de l’assurance automobile du Québec (SAAQ)

• Automobiles immatriculées au Québec
  • 5 500 000
• Motocyclettes immatriculées au Québec
  • 176 000

*** Décès accident automobile (2018) :  211 Blessés GRAVES automobile (2018) : 6918 Blessés LÉGERS automobile (2018) : 26 739 *** Décès accident motocyclette (2018) : 49 Blessés GRAVES motocyclette (2018) : 232 Blessés LÉGERS motocyclette (2018) : 1584 Concluons. (12 mois) Vous avez 1 chance sur 26 066 de mourir dans un accident de voiture. Vous avez 1 chance sur 6918 d’être blessé gravement dans un accident de voiture. Vous avez 1 chance sur 205 d’être blessé légèrement dans un accident de voiture. (9 mois ) Vous avez 1 chance sur 3591 de mourir dans un accident de moto. Vous avez 1 chance sur 758 d’être blessé gravement dans un accident de moto. Vous avez 1 chance sur 111 d’être blessé légèrement dans un accident de moto. Vous avez donc 0,674 % de chance de mourir ou d’être blessé dans un accident de voiture et 1,05 % de chance de mourir ou d’être blessé dans un accident de moto. (Pourcentage basé sur 9 mois puisque nous ne pouvons pas rouler nos motos à l’année…) Si le prix des plaques de motos est en fonction du facteur de risque, selon le coût de l’immatriculation d’une automobile de moins de 3000 kg (269,04 $ pour un an donc 201,78 $ pour 9 mois), le prix pour 1 % de risque d’accident s’élèverait à 299,37 $. Donc le prix normal pour l’immatriculation d’une moto devrait être de 302,51 $, toutes catégories confondues. AUTRES DONNÉES Nombre de décès pour 2018 par catégorie d’usagers

• Automobile + camion : 217
• Piéton : 69
• Motocyclette : 49
• Vélo : 10

Devrait-on payer une plaque « piéton » à cause du facteur de risque? (Rires) Sur ce, bonne saison et soyez prudent! REMERCIEMENTS Merci à Patrick Marcotte, à Christian Boisclair, à Denis Bédard et à Luc Gauthier pour les photos.