LA TRÈS LUCRATIVE MUSIQUE DE L’AMOUR
Au fait, je ne sais pas si vous êtes au courant, mais les articles que vous lisez dans les magazines sont souvent écrits d’avance, à grands coups de mois d’avance. Ce n’est probablement pas le cas pour toutes les publications, mais c’est très vrai dans le cas de SUMMUM. Voilà pour la petite tranche de vie de type « making-of ». Pourquoi je vous parle de ça? Parce que je n’ai même pas encore commencé à ressentir le cafard du temps des Fêtes et je dois déjà vous parler de la Saint-Valentin, fête qui me rebute au plus haut point. Mais bon, comme tous les gens qui prétendent détester cette journée des amoureux, j’ai quand même un petit côté quétaine qui sommeille en moi et il est difficile de lutter contre l’attrait omniprésent de la musique la plus commerciale après la musique de Noël : la chanson d’amour!
L’amour avec un grand A
Dans l’histoire de la musique, l’amour a toujours fait chanter les portefeuilles des gens. Si l’argent mène le monde, l’amour est clairement son bras droit. C’est l’omniprésence de l’amour qui a fait vendre des milliers de microsillons dans les années 40, 50 et 60. Il suffit de jeter un œil au verso des premiers disques des Beatles et des discographies complètes d’Elvis, de Frank Sinatra ou de Nat King Cole pour constater l’omniprésence du mot « love » dans l’ensemble du discours de ces artistes, qui font partie des premiers musiciens à s’être remplis les poches en étalant des sentiments à l’eau de rose. Évidemment, dans l’envers du décor, l’état des choses n’était pas si rose. L’histoire nous a prouvé que le bon Frank et le vertueux John Lennon avaient des relations un brin houleuses avec les femmes. On ne s’étalera pas trop sur le sujet, mais mettons que la formidable époque du #metoo n’aurait fait qu’une bouchée de ces messieurs. Mais revenons à nos moutons roses : à cette époque, l’amour grand-guignolesque, théâtral et idyllique occupe l’imaginaire des auditeurs, qui se font gaver volontiers des meilleurs sentiments.
SUGGESTIONS
Maintenant qu’on a fini par avouer qu’on aime ça quand même un peu la Saint-Valentin, on ne va quand même pas devenir pathétique et vous conseiller de vous taper l’intégrale de Céline Dion ou de Beyoncé. Oh que non! Voici quelques suggestions qui vous permettront d’être romantique différemment. Oubliez la boîte de chocolats et la douzaine de roses. On s’en va ailleurs!
Type O Negative – October Rust (1996)
Métal
Ne cherchez plus, cet album est de loin l’album métal le plus romantique au monde. Bon, c’est un disque qui devient optimal quand on l’écoute pendant le mois qui porte son nom, mais, en février, il fait encore bien assez froid et gris pour y trouver un certain confort aphrodisiaque. Les lignes de basse chaudes et la voix grave et suave de Peter Steele agrémenteront vos célébrations. Point bonus si ta blonde est gothique!
Sur repeat : Love You to Death, Be My Druidess, Burnt Flowers Fallen
HIM – Love Metal (2003)
Métal
Le groupe de Vile Valo est une étrange bestiole. Un mélange parfait de Mötley Crüe et de Depeche Mode qui joue des « power » ballades faisant probablement rêver Axl Rose. En Amérique du Nord, le défunt groupe est davantage connu pour son logo, qui juxtapose le pentagramme et le cœur, que pour sa musique. Dommage puisque Love Metal est un album quasi parfait qui sait se faire apprécier grandement par la gent féminine.
Sur repeat : The Sacrament, Beyond Redemption, Endless Dark
(Lire l’article complet dans l’édition #161 février 2019 – www.boutiquesummum.com)