Si on devait s’inspirer d’une personne réelle afin de trouver un méchant idéal pour le prochain film de James Bond, on pourrait prendre comme modèle le grand patron de Space X et de Tesla, le milliardaire Elon Musk, avec ses technologies audacieuses et son désir de changer la face de la planète. On pourrait tout autant calquer le vilain sur le richissime Richard Branson, le patron de Virgin ou sur Jeff Bezos, celui qui s’est hissé au sommet de la liste des hommes les plus fortunés au monde comme PDG d’Amazon. Mais l’ultime méchant serait davantage un homme politique puissant. Un chef d’État craint, brillant et magnanime capable d’inspirer à la fois la peur et le respect, des attributs qui excluent de facto Donald Trump, Kim Jung-Un, Justin Trudeau et Régis Labeaume. Le vilain idéal inspiré d’une personne réelle serait sans contredit Vladimir Poutine, homme politique russe énigmatique au passé trouble.
D’où vient Vladimir Poutine?
Vladimir Poutine a vu le jour le 7 octobre 1952 dans la ville de Leningrad, aujourd’hui Saint-Pétersbourg; une cité alors dévastée par les conséquences de la Deuxième Guerre mondiale, là où il grandit avec ses parents et ses deux frères dans un modeste appartement.
Blessé grièvement après son passage dans l’armée, son père est contraint de travailler dans une usine. Enfant, Poutine se passionne pour le sport et le cinéma. Cet amateur des Beatles se met au judo (ceinture noire 5e dan en 2001), un sport où il décrochera une ceinture noire à l’âge de 18 ans. Il pratique aussi le karaté (ceinture noire 8e dan), le taekwondo (ceinture noire 9e dan) et le sambo, un art martial russe. On raconte que si Poutine a décidé de pratiquer un sport de combat à l’âge de 11 ans, c’était pour tenir tête aux gros bras de son école, lui dont la puberté tardait à se manifester.
Ses études et son travail d’espion
Au milieu des années 70, Vladimir Poutine décroche son diplôme du département international de la faculté juridique de l’Université d’État de Leningrad, ce qui lui pave la voie vers un emploi au sein de l’État dans le département de la sécurité. Près de 10 ans plus tard, il s’inscrit à l’école supérieure du KGB de Moscou, là où il axe son champ d’études sur les pays germanophones. Cette spécialisation lui permet d’obtenir un job de directeur de la Maison de l’amitié soviéto-allemande, en République démocratique d’Allemagne. Sous cette couverture, il recrute des espions à la solde de la Russie avec comme objectif de les déployer sur le territoire des États-Unis.
La vie secrète de la famille Poutine
Vladimir Poutine a épousé en premières noces Lyudmilia Putina, avec qui il a eu deux filles, Yekaterina et Mariya. En 2013, alors qu’il assiste à un spectacle de ballet, les journalistes l’accostent et lui demandent pour quelle raison lui et son épouse sont si rarement ensemble. Il leur répondra en confirmant son divorce… Et vlan! Parlant d’épouse, des rumeurs émanant de services secrets de pays d’Europe disent que Poutine aurait eu de nombreuses infidélités par le passé et qu’il n’a pas la main tendre avec les femmes lorsque les choses ne se passent pas comme il le veut.
Poutine a déployé des mesures de sécurité exceptionnelles pour s’assurer que personne ne pourrait s’en prendre à ses filles. Mariya et Yekaterina Putina ont donc fréquenté l’école sous des noms d’emprunt et aucune photo récente d’elles n’est disponible.
Par ailleurs, l’homme le plus craint sur terre est un amoureux des animaux. Il a plusieurs chiens de grande taille et il aime bien les utiliser pour impressionner et inspirer la peur lorsqu’il reçoit des dignitaires d’autres pays. Il a notamment utilisé cette tactique dans une rencontre avec Angela Merkel, la chancelière de l’Allemagne, de qui il savait la phobie de la race canine.
Ses débuts en politique
Des exploits incroyables… et peu crédibles
Si Kim Jong-Il était reconnu pour des exploits fabriqués de toute pièce comme sa partie de golf avec une carte de 38 sous le par et cinq trous d’un coup, Vladimir Poutine, pour sa part, a cette tendance à mettre en scène des accomplissements.
Par exemple, il a joué une partie de hockey contre des ex-joueurs de la LNH, notamment Pavel Bure et Valeri Kamensky, et il a marqué 8 des 16 buts des siens… Pourtant, il était clairement le joueur le plus lent et le moins habile sur la patinoire, à égalité avec la zamboni et ces types qui se plaisent à interrompre les matchs de hockey en défilant à poil sur la glace.
Adepte de la plongée sous-marine, Poutine a pratiqué son passe-temps sur un site archéologique dans la mer Noire, là où il a extirpé des profondeurs des reliques de la Grèce antique, tel un Indiana Jones. Plus tard, on a révélé que ces reliques avaient été placées là pour le spectacle.
En 2010, il a aussi aidé des compatriotes pompiers à vaincre des feux de forêt en copilotant un avion-citerne… Outre le hockey et la plongée, il pratique également la pêche, l’équitation, le rafting, et le ski. Adepte de course automobile, il a même déjà pris place dans une voiture de Formule 1 de l’écurie Renault.
En vrac
Vladimir Poutine parle trois langues : le russe, l’allemand et l’anglais, qu’il maîtrise avec moins d’aisance. Chez lui, sa notoriété est si grande qu’il existe des produits de consommation à son effigie. Ainsi, les Russes peuvent s’acheter du caviar de marque Poutine ou de la vodka Putinka…
Pour lui, le mariage entre gens de même sexe est l’œuvre du diable, alors que sa foi en l’Église orthodoxe russe est inébranlable. Il a même avancé que la Russie devait impérativement éviter de suivre ces pays occidentaux qui s’éloignent des valeurs en légalisant le mariage gai.
Sa fortune personnelle s’élèverait aujourd’hui à près de 50 milliards $, pas mal pour un fils d’ouvrier qui vivait dans un bloc infesté de rats. Il appert que Poutine collectionnerait les montres hors de prix et aurait une vingtaine de villas luxueuses.
En Russie, un artiste a créé le personnage de bande dessinée Superpoutine, un héros qui confronte les terroristes, les méchants Occidentaux et même les zombies avec sa maîtrise surhumaine du judo.