CERN : 2E PARTIE
L’effet Mandela
Dans la première partie de cet article, nous avons vu comment l’accélérateur de particules du CERN était en voie de créer un portail dimensionnel permettant à l’information contenue dans notre réalité de circuler vers un univers parallèle et vice versa. Peut-être est-ce déjà un fait accompli. Néanmoins, pour la majeure partie de la population, le doute subsiste quant à la faisabilité d’un tel exploit technologique. Il y a pourtant une portion grandissante de gens qui croient que ce portail est actif et que le passé a commencé à se modifier sous nos yeux, qu’un univers parallèle est en train de contaminer le nôtre… Bienvenue, dans le royaume étrange de l’effet Mandela.
Souvenirs erronés ou réalité parallèle?
Vous souvenez-vous de votre première voiture? Pouvez-vous identifier la marque, le modèle, la couleur? Il y a fort à parier que ces caractéristiques vous reviennent sans problème. En fait, la plupart des gens se souviennent de ce genre de détails sans aucune peine. À présent, essayez de vous souvenir de quelques références culturelles qui ont jalonné le monde artistique et ludique des 40 dernières années. Qu’est-ce qui ressurgit de votre mémoire en répondant de façon spontanée aux questions de cette liste?
- Le vieil homme moustachu portant chapeau haut de forme et redingote, qui est la mascotte du jeu Monopoly, porte-t-il un monocle à son œil?
- Pikachu, le célèbre Pokémon, a-t-il le bout de la queue noire?
- Comment se termine la chanson We Are the Champions de Queen? Par « We are the champions » ou bien par « …of the world »?
- Dans le film La Matrice (1999), Morpheus, qui est le personnage joué par Lawrence Fishburne, prononce-t-il la ligne de dialogue suivante : « What if I told you that everything you know is a lie»?
- Dans le 12efilm de la série James Bond, Moonraker (1979), le colosse à la dentition d’acier nommé Jaws tombe amoureux de Debbie, une blonde plantureuse arborant des tresses. Quand elle lui sourit, porte-t-elle des broches?
Vous avez répondu au meilleur de vos connaissances et vous vous demandez sûrement à quoi cela rime. L’idée derrière ce petit questionnaire est de vous faire comprendre ce qu’est l’effet Mandela en l’expérimentant par vous-même. Les réponses vont peut-être vous surprendre.
- Il ne porte pas de monocle… bien que quelques articles parus dans des journaux d’époque font mention de son existence.
- Sa queue est entièrement jaune.
- La chanson se termine par « We are the champions » et se clôt sur une note à la guitare.
- Ce bout de dialogue n’apparaît pas dans le film.
- Elle n’a pas de broches.
Il existe des centaines d’exemples de ce genre et on en découvre davantage à chaque année qui passe. Pour certaines personnes, ces détails n’ont rien d’anormal, mais pour d’autres, cela saute aux yeux qu’il y a quelque chose qui cloche. L’une des hypothèses derrière l’effet Mandela est que la mise en marche du LHC (Large Hadron Collider) a créé une sorte de brèche dimensionnelle qui a eu pour effet de fusionner notre trame temporelle avec celle d’un univers parallèle. C’est un peu comme deux liquides qui se mélangent et modifient leurs propriétés initiales. Les gens qui se souviennent d’une version différente du hit de Queen ou de l’appareil dentaire de Debbie ne sont peut-être pas dans l’erreur, mais se souviennent simplement d’une réalité parallèle à la nôtre…
Pourquoi Mandela?
L’effet Mandela a été remarqué pour la première fois en 2010 par Fiona Broome, une conseillère en parapsychologie. En discutant avec des participants de la convention de science-fiction Dragon Con, elle comprend qu’elle partage avec eux un souvenir alternatif. Dans la version de l’histoire qu’ils ont en commun, l’activiste sud-africain Nelson Mandela est mort en prison au cours des années 80. Ils se rappellent des reportages télévisés montrant ses funérailles, du discours poignant de sa veuve et des émeutes qui s’ensuivirent. Pourtant, Nelson Mandela est décédé en 2013… Il a même rempli la fonction de président de l’Afrique du Sud entre 1994 et 1999.
Cet exemple n’est que le premier d’une liste qui s’allonge chaque année. Comment se fait-il que des milliers, voire des centaines de milliers, de personnes n’ayant jamais été en contact l’une avec l’autre partagent les mêmes disparités de mémoire? Comment expliquer, depuis la découverte du phénomène, que les occurrences se multiplient au lieu de demeurer stables? On dirait que la loi gouvernant l’enchaînement des causes et des effets est influencée par une force externe qui provoque un effet papillon, c’est-à-dire que le moindre changement dans la suite connue et acceptée des évènements déclenche une cascade de conséquences de plus en plus nombreuses sur le plan historique.
Une explication parmi d’autres avance que nous sommes peut-être en train de sombrer dans la confusion collective. Bien qu’il soit déplaisant de l’admettre, il se peut que les facultés cognitives de la population en général soient sur le déclin et que l’effet Mandela ne soit rien de plus que l’un des nombreux symptômes d’agonie qui surgissent dans le sillage d’une société au bout de son rouleau.
Des hypothèses allant de la plus lapidaire à la plus hallucinante surgissent de tous les recoins quand on s’intéresse d’un peu plus près au phénomène, mais, par ailleurs, il faut noter un fait important : l’effet Mandela est peu connu en dehors du monde anglo-saxon. C’est comme si les changements historiques se déroulaient sous une cloche de verre. Cette étrange particularité donne à penser que l’effet Mandela n’est peut-être pas aussi échevelé qu’il y paraît. Il serait le résultat d’une action concertée et planifiée. Toutes ces modifications à petite échelle de choses que l’on tenait pour acquises seraient en réalité une forme avancée de psy op (une opération de guerre psychologique) visant à créer de la confusion dans l’esprit de la population ennemie. Si cette hypothèse est fondée, alors qui ou quoi est à l’origine de cette opération?
Des anomalies dans la matrice
Vous souvenez-vous de cette fameuse date du 21 décembre 2012? La date fatidique qui correspondait à la fin du calendrier maya et, supposément, à celle de la fin du monde. L’ensemble des médias et les prêcheurs d’apocalypse de tous les horizons avaient instillé un climat de fébrilité morbide dans la population. Hollywood en a même fait un film! Certains prédisaient des cataclysmes planétaires, d’autres annonçaient le retour des Annunakis ou encore l’ascension vers un nouveau plan de réalité. Que s’est-il passé ce jour-là? Rien de bien extraordinaire… le soleil s’est levé et s’est couché comme par le passé.
Pourtant, il s’est bel et bien produit quelque chose hors du commun au CERN le 21 décembre 2012. C’est à cette date que le LHC, après quatre jours de « tours de réchauffement », a été poussé au maximum de sa puissance juste avant d’être mis en veille pour une période de deux ans. Il faut dire que cinq mois plus tôt, soit le 4 juillet, les chercheurs du centre européen avaient enfin fait la découverte du mystérieux boson de Higgs… celui que l’on nomme la particule divine parce qu’il est à l’origine de tous les phénomènes physiques connus et qu’il ouvre l’accès aux recherches sur la matière noire. Les énergies record enregistrées en décembre 2012 donnent à penser que les scientifiques du CERN avaient décidé de franchir une barrière théorique qui leur demeurait inatteignable sans la confirmation de l’existence du boson de Higgs. Il est fort probable que c’est à ce moment exact que le premier portail fût ouvert et stabilisé… laissant entrer dans notre univers quelque chose qui lui était étranger. Donc, si cela est vrai, on peut dire que le calendrier maya n’était pas dans l’erreur. Le monde tel que nous l’avions connu jusqu’alors s’est brutalement terminé le 21 décembre 2012. Après cette date, notre trame temporelle aurait commencé à subir des mutations et une réécriture. Une porte se serait ouverte et elle laisserait entrer des forces incompréhensibles qui reprogrammeraient subtilement les données de notre univers.
Si c’est le cas, alors nous aurions découvert la clé des abysses et décidé sciemment de l’utiliser malgré le danger… dans l’intérêt de la science.