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L’histoire des X-Men

Chroniqueur Alexandre Goulet
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L’histoire des X-Men, l’un des groupes de superhéros les plus emblématiques de Marvel Comics, s’étend sur des décennies et a joué un rôle majeur dans la bande dessinée et la culture populaire. Cependant, il leur a fallu du temps pour atteindre ce statut légendaire et on a passé très près que ça n’arrive jamais!

Créés par le légendaire duo Stan Lee et Jack Kirby (à qui l’on doit Hulk, Thor, Iron Man, Spider-Man et plus encore) en 1963, les X-Men sont devenus un symbole de lutte contre l’oppression, de diversité et d’acceptation des différences, malgré le fait que ce fut un échec à son lancement. Eh oui, Marvel était déjà « woke » dans les années 60!

Voici un aperçu détaillé de leur histoire, leur évolution et leur impact, divisé en plusieurs périodes clés.

1. Les origines (années 60)

Après le succès connu par la bande-dessinée Fantastic Four, lancée en 1961, Stan Lee désirait créer un nouvel ensemble de superhéros. Fatigué de devoir toujours trouver une origine pour les superpouvoirs de ses créations, Lee décida que, cette fois, il s’agirait de mutations de la nature, une évolution de l’humain qui donnerait des pouvoirs très variés et uniques à chaque individu. Ils devaient à l’origine s’appeler The Mutants, mais l’éditeur a fait changer le titre. Dans la culture populaire, ils s’appelle X-Men parce qu’ils sont élèves et disciples du professeur Xavier mais, dans la bande dessinée, Xavier affirme qu’il s’agit d’humains qui ont quelque chose d’extra, donc le dénominateur X.

Les X-Men ont fait leurs débuts dans The X-Men 1 en septembre 1963. À l’origine, l’équipe se composait de jeunes mutants formés par le professeur Charles Xavier, un télépathe puissant qui croyait en la coexistence pacifique entre les mutants et les humains. Les membres fondateurs étaient Cyclope (Scott Summers), Jean Grey (Marvel Girl), Angel (Warren Worthington III), Iceberg (Bobby Drake) et Beast (Hank McCoy).

Le thème principal des X-Men dans les années 60 était donc l’idée de l’évolution humaine, avec les mutants représentant la prochaine étape de cette évolution. Ils étaient nés avec des capacités surhumaines, ce qui les rendait différents, mais aussi craints et persécutés par la société. Leur principal antagoniste était Magneto, un mutant doté de pouvoirs magnétiques, qui croyait que la guerre entre les humains et les mutants était inévitable. Magneto était une contrepartie directe de Charles Xavier, représentant une approche plus agressive pour assurer la survie des mutants. Les acolytes de Magneto au départ étaient Scarlet Witch et son frère Quicksilver, qui deviendront ensuite des Avengers.

Malgré les ambitions de Lee et de Kirby, les ventes de ces premiers comics ont été plutôt humbles. La série a été interrompue en 70 après seulement 66 numéros, avec des réimpressions publiées jusqu’en 1975.

2. Le renouveau et l’ère Claremont (années 70 et 80)

Le véritable succès des X-Men est survenu en 1975 avec la publication de Giant-Size X-Men #1, scénarisé par Len Wein et illustré par Dave Cockrum. La mission de diversité et de représentativité a été poussée encore plus loin avec cette réinvention. Une toute nouvelle brochette de héros d’origines diverses a été présentée : un Canadien (Wolverine), un Russe (Colossus), un Allemand (Nightcrawler), une Africaine (Storm), un membre des Premières Nations (Thunderbird), un Japonais (Sunfire) et un Irlandais (Banshee). Le personnage qui a connu le plus grand succès a été sans contredit le Canadien Logan, mieux connu sous le nom de Wolverine. Sa popularité a été telle qu’il a obtenu plus tard sa propre bande dessinée. Ce fut un moment charnière, car l’équipe commençait à explorer des thèmes plus complexes, comme l’identité, la peur de l’autre et les tensions internationales.

Sunfire et Thunderbird ont été vite remplacés par Jean Grey (maintenant Phoenix) alors que Beast, Angel, Iceman et plusieurs autres classiques des X-Men participaient régulièrement aux aventures.

C’est cependant l’arrivée du scénariste Chris Claremont qui a réellement transformé les X-Men en un phénomène majeur. Claremont, qui a scénarisé les X-Men pendant plus de 16 ans, a redéfini la série avec des arcs narratifs profonds, un développement psychologique des personnages et une exploration plus subtile des thèmes de l’exclusion et du racisme. Ses récits incluaient des éléments de tragédie, d’amour, de sacrifice et de lutte pour la justice.

Parmi les arcs les plus mémorables de cette période, on retrouve :

– The Dark Phoenix Saga (1976-1979), où Jean Grey devient l’entité cosmique Phoenix, puis sombre dans la folie en devenant le Phoenix Noir. Cet arc est considéré comme l’un des plus grands récits de l’histoire des comics, marquant la mort apparente de Jean.

– Days of Future Past (1981), un récit dystopique où les mutants sont chassés et emprisonnés dans des camps par des Sentinelles (des robots géants créés pour détruire les mutants). Kitty Pryde, membre de la nouvelle génération de X-Men, voyage dans le passé pour empêcher cette sombre réalité de se produire.

– God Loves, Man Kills (1982) une réaction de l’équipe de X-Men à la monté des télévangélistes. Dans ce récit, William Stryker est un révérend qui cherche l’éradication complète des mutants, à commencer par sa propre femme et son fils, qu’il a tués. Cette saga a largement inspiré le deuxième film de la série X-Men, X2.

Pendant cette période, de nouveaux personnages sont également introduits, tels que Rogue, Psylocke et Dazzler, élargissant encore l’univers des X-Men.

3. L’explosion de la popularité et les années 90

Les années 90 marquent une période d’immense popularité pour les X-Men. Sous l’influence de Claremont, mais aussi avec l’arrivée d’artistes comme Jim Lee (aucun lien de parenté avec Stan), la série devient l’une des plus vendues de Marvel. En 1991, Marvel lance une nouvelle série intitulée simplement X-Men, avec des ventes record pour le premier numéro.

L’ère des années 90 est marquée par une expansion de l’univers des X-Men avec des titres dérivés, tels que X-Force (une équipe plus militariste dirigée par Cable), Generation X (mettant en vedette la nouvelle génération de mutants) et Excalibur (une équipe britannique de mutants). C’est également durant cette période que Gambit, un personnage charismatique et moralement ambigu, rejoint les X-Men.

Un autre arc narratif majeur de cette époque est Age of Apocalypse (1995), un événement crossover où le méchant Apocalypse prend le contrôle du monde dans une réalité alternative après la mort de Charles Xavier. Cette histoire a profondément marqué l’univers des X-Men et a renforcé l’idée que les X-Men étaient bien plus qu’une simple équipe de superhéros.

Cependant, cette explosion de popularité a aussi conduit à une sursaturation de titres X-Men, et certains critiques ont estimé que la qualité des histoires a décliné vers la fin des années 90.

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