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LA LPHF : LE HOCKEY FÉMININ À SON MEILLEUR!

Chroniqueur Marc Lajambe
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Depuis le 1er janvier 2024, les hockeyeuses professionnelles ont une toute nouvelle organisation : la Ligue professionnelle de hockey féminin (LPHF). Records d’assistance en hockey féminin, nouveaux règlements et des salaires intéressants : cette nouvelle mouture déchaîne les passions d’un océan à l’autre! Enfin une lueur d’espoir pour le sport féminin canadien…

Après les disparitions successives de la Ligue nationale de hockey féminin (1999-2007), de la Ligue canadienne de hockey féminin (2007-2019) et de la Fédération première de hockey (2015-2023), la LPHF semble enfin avoir le vent dans les voiles. Dans la présente édition, SUMMUM vous entraîne au cœur de ce nouvel engouement. Êtes-vous prêts pour la mise au jeu?

LPHF 101

Mais qu’est-ce que cette nouvelle ligue mange donc au juste en hiver? Elle regroupe six équipes (Ottawa, Montréal, Toronto, Boston, New York et Minnesota) qui s’affrontent durant 24 matchs de saison régulière (12 à domicile et 12 sur la route). Les quatre formations les plus performantes rejoindront les séries qui seront disputées au meilleur des cinq matchs. Voilà!

MAIS EN QUOI LA PWHL EST-ELLE DONC DIFFÉRENTE DES AUTRES LIGUES DE HOCKEY FÉMININ PRÉCÉDENTES ?

Pour débuter, les six équipes de la LPHF sont la propriété de l’homme d’affaires Mark Walter, un Américain de 63 ans, dont la fortune personnelle est évaluée, selon Forbes, à plus de cinq milliards de dollars américains. Il est avant tout le PDG du fonds d’investissement Guggenheim Partners, copropriétaire des Dodgers de Los Angeles et du club de soccer anglais Chelsea. Walter est également le principal actionnaire des Sparks de Los Angeles, une autre équipe féminine de basketball, cette fois-ci. On parle donc ici de la ligue de hockey féminin professionnelle la mieux financée jamais connue.

Avant tout, cela signifie que les jeunes filles qui grandissent en jouant au hockey ont enfin un rêve concret.

qu’est-ce que cela signifie pour les femmes dans le sport ?

Avant tout, cela signifie que les jeunes filles qui grandissent en jouant au hockey ont enfin un rêve concret. Devenir joueur de hockey professionnel n’est donc plus uniquement réservé aux hommes. Deuxièmement, le développement de cette nouvelle ligue donne davantage de place aux femmes de tous âges et ce, dans un univers où, historiquement, ce sport a longtemps été dominé par les hommes. En effet, lorsqu’on assiste à un match de la LPHF, vous remarquerez qu’en plus des joueurs, les arbitres, les diffuseurs, les entraineurs et les fans sont majoritairement des femmes. Cela signifie qu’il existe désormais davantage de cheminement de carrière que jamais pour les femmes dans le hockey, au-delà du simple statut d’athlète. Girl power!

CONSTAT APRÈS LA PREMIÈRE SAISON ?

« Quand on veut, on peut. Pas de logo, pas tout qui était organisé au quart de tour, mais pas de problème. Pourquoi pas des règles novatrices ? Ça fait du sens ? Parfait, on y va. C’est un énorme succès pas seulement pour la qualité du jeu, mais aussi pour la qualité du spectacle que la ligue a permis d’offrir avec plusieurs règlements fascinants », explique Jean-Nicolas Blanchet, Adjoint au directeur des sports et chroniqueur pour Le Journal de Québec et Le Journal de Montréal.

Nouveaux règlements ainsi qu’une bonne dose de robustesse !

Après avoir testé de nouvelles règles lors d’un tournoi préparatoire en décembre, la LPHF a choisi de suivre la majorité des règlements de la LNH, avec quelques différences notables. Primo, une joueuse punie peut quitter plus tôt le banc des pénalités si son équipe marque en infériorité numérique. Parlons ensuite de pointage : trois points sont accordés pour une victoire en 60 minutes, deux pour un gain en prolongation ou en fusillade et un pour un revers en surtemps ou en tirs de barrage. La séance de tirs au but, quant à elle, commence d’ailleurs avec une ronde de cinq joueuses de chaque côté, plutôt que trois dans la LNH. Les hockeyeuses peuvent ensuite s’exécuter à nouveau en fusillade. Les joueuses doivent avoir un protecteur facial, mais le protège-cou n’est pas obligatoire. Les bagarres ne sont pas permises, mais les mises en échec, elles, le sont, quand les deux athlètes jouent la rondelle, contrairement au hockey féminin international.

Records d’assisstance

Bien que l’équipe de Montréal ait terminé sa saison avec des assistances moyennes de
6 870 spectateurs, le Centre Bell a été le théâtre du record d’assistance, le 20 avril dernier, pour un match de hockey féminin avec 21 105 spectateurs. Wow! Cela démontre à quel point le public est au rendez-vous. Il est intéressant de noter que ce sont deux des trois équipes canadiennes qui ont les meilleures statistiques d’assistance. La présence de Marie-Philip Poulin, notre Capitaine, meilleure joueuse de hockey au monde, parmi la formation montréalaise y est sûrement pour quelque chose… Déception cependant du côté de New York : pour des raisons autant géographiques que logistiques, l’équipe établie dans le Connecticut a peiné à fidéliser son public avec des assistances moyennes de moins de 3 000 spectateurs.  Cette popularité explosive à Montréal pourrait-elle signifier l’intérêt pour une expansion à Québec? « Il n’y aucune raison logique que Québec n’ait pas une équipe. Selon moi, c’est une évidence. La ligue prend son temps et veut solidifier ce qui a été créé. Mais c’est clair pour moi que Québec aura une équipe dans un avenir pas si lointain. Ce ne sera pas à Québec de lever la main. Je crois qu’elle l’est déjà », ajoute Blanchet.

tirer les leçons de la WNBA

Afin d’assurer une longue vie à la LPHF, des stratégies devront être mises en place afin de la faire rayonner et croitre au fil du temps. Pour arriver à ses fins, pourquoi ne pas tirer les leçons de succès de la Women’s National Basketball Association (WBNA) qui a fait ses classes avant d’arriver là où elle se trouve aujourd’hui. Or, lors de la saison 2023, cette ligue a connu sa saison régulière la plus regardée en 21 ans avec une audience en hausse de 21%. Après 25 ans de persévérance, la WNBA vaut aujourd’hui plus d’un milliard de dollars et ses joueuses reçoivent en moyenne
130 000 $ US par saison. Quel accomplissement!

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