Le monde va mal, malgré moi

9 h 12 le matin. J’ouvre les yeux. Je prends mon iPhone par réflexe matinal et j’ouvre Instagram. Je regarde les publications récentes des gens que je suis. Une gang de gens saouls dans un bar qui font un « cheers » avec des « shooters ». Une fille qui prend en photo ses jambes sur le bord de la piscine en écrivant « bronzage time ». La photo d’une main qui tient un café Starbucks devant le logo d’un volant d’une Audi sûrement à 5 % d’intérêt sur 4 ans. Voilà ce que j’ai manqué dans les derniers 24 heures.

Pendant un court moment, je me demande à quel point il faut être en manque d’attention pour ressentir le besoin de partager ces inutilités pour laisser croire aux gens que tu sembles être heureux dans ta vie vide et malheureuse.