Si on vous demandait quelle héroïne de l’histoire du cinéma de science-fiction a le plus marqué les époques, plusieurs répondraient sans doute la Princesse Leïa, de la saga Star Wars. Or, Leïa est clairement éclipsée par Luke et par Han Solo, ne devenant qu’un personnage secondaire. Donc on la raye de la liste.
Les fans de personnages féminins moins eau de rose et plus musclés pencheraient peut-être pour Sarah Connor, de la franchise Terminator. Ce qui n’est pas un vilain choix, mais il y a mieux. Les milléniaux diraient sans doute Katniss Everdeen de Hunger Games, ce à quoi on répondrait : « PANTOUTE. » Et ce à quoi ils répliqueraient : « OK BOOMER. »
Possiblement que les partisans de la théorie du complot et les célibataires masturbateurs compulsifs de 52 ans voteraient pour Dana Scully, la belle rousse de X-Files. Eh bien, sachez que tous ces gens ont tort; « la » personnage qui mérite toute la reconnaissance du monde est évidemment Ellen Ripley, de la série Alien.
C’est pour cela qu’elle mérite à la fois le titre de première véritable « bad ass girl » du cinéma de science-fiction, en plus de celui de grande légende SUMMUM. Ce qui signifie qu’elle mérite amplement de faire l’objet de cette chronique.
Contrairement à Lara Croft (Angelina Jolie), Ripley n’était pas jouée par un idéal de beauté aux formes barbiesques. Ripley doit son charisme et son attitude à Sigourney Weaver, qui a su du haut de ses 5’9’’, interpréter le rôle de la proie qui devient chasseuse de monstres de l’espace de main de maître… ou de maîtresse.
À l’origine, le scénario mettait en vedette un homme dans le rôle-titre. Impossible de dire si le succès du film aurait été différent avec un gars en tête d’affiche, mais bien que l’histoire ne soit aucunement axée autour du genre des personnages, le jeu fin de Sigourney Weaver a su faire de Ripley une icône féminine de choix dans l’histoire du cinéma.
Le message émanant de ce film, tourné à une époque où les personnages féminins forts étaient aussi nombreux que les gens qui préfèrent les Popsicle à saveur de raisin, demeure puissant, puisqu’il marquait la première fois où un premier rôle d’un film de science-fiction était attribué à une femme.
L’image est sans équivoque : des huit protagonistes principaux au générique, sept finissent par crever. Soit un androïde mâle, quatre hommes, un alien et une femme (qui pleure tout le temps dans le film, si bien qu’on finit par avoir hâte que la créature la démembre). À la fin, il ne reste que Ripley.
Oh, rectification, Ripley n’est pas la seule survivante, il reste un chat aussi, mais ça, c’est vraiment con. Comme si une mission spatiale allait volontairement inclure un chat, sa bouffe et sa litière…
Si vous pensez que Ripley est une Terrienne, détrompez-vous! Le personnage n’est même pas né sur Terre, mais bien à Olympia, une structure construite sur la Lune par les Américains (qui d’autre?).
Quand ils ont tourné le film, les gens en charge de la création de costumes avaient réalisé de beaux habits d’astronautes! Mais ils avaient un peu négligé deux aspects : 1) Il faisait assez chaud à Londres cet été-là. 2) Il faut de l’oxygène pour maintenir un humain en vie. Ainsi, les membres du casting du film, suffocant dans leur costume, ont régulièrement perdu connaissance en tournant des scènes, incluant madame Ripley.
Avis aux fans, pour rencontrer Ripley en personne, il faudrait techniquement attendre encore quelques années, puisqu’elle naîtra, selon le scénario, en 2092 seulement. Et il faudrait aussi qu’elle existe, ce qui n’est pas le cas.
Après avoir combattu un méchant Alien durant tout le premier film, Ripley reprend du service pour anéantir toute une colonie dans l’opus suivant. Pourquoi pas? Elle termine ça en beauté en se tapant la reine pondeuse à grands coups d’exosquelette. Elle a du « guts. quand même!
Toujours dans l’objectif de téter un maximum de fric d’un sujet, Hollywood décide de produire un autre tome. Si le scénario est un peu nul, Ripley demeure toutefois aussi savoureuse. Et dans le troisième film, pour s’assurer de bien finir son job, sachant qu’elle a en elle un cocon d’Alien reine en gestation, elle se sacrifie en se lançant dans un incinérateur pour éliminer la menace. Si ça c’est pas hot, vous êtes difficiles!
Question de raviver une franchise de films, il fallait bien ramener le personnage dans une autre production. Dans ces cas-là, il y a différentes options : faire un prequel, utiliser la technique du « ce n’était qu’un rêêêêve », apprendre tout à coup l’existence d’une jumelle identique ou utiliser la technologie pour expliquer peu logiquement le retour du personnage. C’est cette option qui sera mise de l’avant, puisque pour le film suivant, Ripley revient sous la forme d’un clone. Avec les souvenirs pis toute…
Oh, et ça se passe 200 ans après le suicide du personnage original. #ExagéronsEnsemble
Et pour rendre le personnage encore plus fucké, on ajoute l’élément con : elle est clonée à partir de l’ADN de son propre cadavre… et de l’ADN d’un Alien. Comme le personnage de Claude Legault dans Dans une galaxie près de chez-vous.
Grâce à son super mix de gènes extraterrestres, elle arrive à contrôler un bébé alien qui la prend pour sa mère. Une vraie de vraie!
Si jamais vous n’êtes pas encore convaincu que ce personnage est assez hot pour être une légende, on vous conseille de sortir votre lecteur DVD, d’y enlever la poussière, de mettre le disque d’Alien dedans et de peser sur… RIPLEY! #Poudoumtish