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10 RAISONS D’ENVIER LA VIE DE CÉLIBATAIRE

Directeur Benoit St-Pierre
Chroniqueur Nathacha Gilbert
Illustrateur Mario Malouin
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GARS

Dans la vie, tu veux toujours ce que t’as pas : la BMW de ton boss, le salaire de ton boss, la paire de seins de la maîtresse secrétaire de ton boss ou, si t’es raisonnable, simplement la maîtresse, secrétaire, directrice des Post-it de ton boss. Pour ceux qui sont en couple depuis un certain temps, leurs rêves sont plus terre-à-terre : l’époque où ils étaient célibataires, des soirées sans lendemain, des « one night » sans conséquence du lendemain, de donner un faux numéro de téléphone à ses « one night » le lendemain. Voici d’autres raisons d’envier votre ancienne vie de célibataire afin de tourner le couteau dans la plaie.

Crédit photo : Mario Malouin

AUCUNE IDÉE, ÇA DOIT ÊTRE UN VIRUS
Au début, c’était 2-3 fois par jour. Ensuite, si t’étais chanceux pis que t’avais moindrement le vent dans le dos, c’était une petite vite bien sec une fois par mois. Mais, tel un érable au printemps, ta sève ne peut demeurer interminablement dans ton tronc sans avoir des conséquences néfastes sur l’environnement. Alors, afin d’éviter de dépasser la date du « passé date », une branlette discrète sur Internet est souvent LA solution. Mais cette option demande aussi une constante vigilance de ses faits et gestes. En effet, il n’y a pas que sur le clavier qu’il faut effacer toutes traces d’activités, il y a également ton historique de navigation. C’est ce genre de petites attentions qu’un célibataire n’a pas besoin de se soucier (t’en as déjà assez de devoir y penser avec l’ordi de la job).

SON TEMPS C’EST DE L’ARGENT L’OR
En couple, tout devient une propriété de cette dite entité, y compris le temps. T’as pas 15 minutes de libres, t’as un quart d’heure à la disponibilité de ta blonde. Quand t’es célibataire, le sablier, c’est toi qui décides quand c’est le temps de le « flipper ». T’es l’Ultimate Master of des p’tites graines de sable. Tu peux jouer au PlayStation toute la nuit, recommencer le lendemain matin, et ce, jusqu’à ce que mort s’ensuive. Tu peux te taper les neuf saisons de The Walking Dead (bin les cinq premières mettons), celles de Daredevil sur Netflix et la trilogie de The Lord of the Rings sur 100 DVD en une fin de semaine pour une bonne raison : parce que tu le peux. C’est toi qui es l’unique juge, jury et bourreau!

PER« MISSION »
L’une des choses les plus difficiles à obtenir quand t’es en couple, c’est une per« mission » pour sortir de la maison. T’as bien beau avoir déménagé sa meilleure amie trois fois dans la dernière semaine ou avoir aidé sa grand-maman à s’épiler l’aine, le seul fait de penser mentionner que tu aimerais peut-être aller voir ton chum d’enfance qui est en phase terminale (il passera sûrement pas le week-end) vient de mettre ton compte épargne « d’air lousse » dans le rouge. Mais quand t’es célibataire, t’es pas obligé de te justifier pendant une décennie ou de te trouver des excuses quand tu rentres trop tard. Ça n’existe plus ça, des retards. Dans le pire des cas, y’a peut-être ton chat qui va trouver ça crissement plate de manger ses p’tites crottes du souper à 10 h le lendemain matin… mais rendu là, y’a juste lui à blâmer. C’était à lui de ne pas te faire des ti-yeux doux quand t’étais au pet-shop…

UNE POUR TOI, UNE POUR… TOI
Avoir un animal de compagnie est un investissement de temps, mais également d’argent. Le même principe s’applique avec une partenaire de vie : un cadeau pour SA fête, un weekend en amoureux pour SA Saint-Valentin, des Louboutin pour l’anniversaire de SA première rencontre avec toi, une journée au spa pour la fois où elle a accepté de faire un trip à trois avec SA best, des fleurs pour la fois où elle a su que tu avais revu SA salope de best. Bref, toutes les occasions sont bonnes pour que tu sois obligé de vider ton votre portefeuille afin de commémorer un évènement marquant de SA vie. On peut donc dire qu’être célibataire, c’est comme gagner à « Gagnant à vie » : tu te mettras peut-être pas à porter des tuxedos pour aller porter tes vidanges au chemin, mais tu vas assurément pouvoir remplacer ton chandail de Pantera.

OWN SWEET HOME
Même si c’est possible, en théorie, d’avoir un bout de divan à toi tout seul, on peut pas dire que ça se compare vraiment à ce que la « célibatairité » mettait à ta disposition. « Premièros » : les ressources naturelles. Seul, t’es virtuellement assuré qu’il te restera toujours de l’eau chaude, même si tu décidais de faire fondre ton banc de neige dans la douche. « Deuxièmos » : la conservation de ton jardin secret. Personne pour vérifier si t’as mis les mêmes bobettes trois jours de suite. Et si tu décidais de les changer, tu peux les laisser traîner sous le lit facilement six mois sans problème. « Troisièmos » : l’optimisation de l’espace-temps. Tu peux lécher ton couteau et le remettre dans le pot de Nutella qui traîne sur le dessus du bol de toilette, et ce, sans devoir remettre le couvercle. Et si une fille venait à te demande pourquoi le Nutella traîne dans la salle de bain, tu n’as qu’à lui dire que c’est de la crème à saveur de noisette pour te faire un masque facial. Les filles aiment ben ça les facials…

FILLES

Le rêve de toutes les femmes? Trouver leur prince charmant, être heureuses et avoir une panoplie d’enfants. Mais entre 36 brassées de lavage par semaine, huit soupers par soir parce que tes mousses n’aiment pas le fromage, la viande, le brocoli pis le poulet, une baise une fois aux trois mois parce que t’es brûlée raide… ça se peut que t’envies parfois les moments de répit qu’ont les célibataires : libres comme l’air, pas d’attentes, pas de rush. La vraie vie!

Crédit photo : Mario Malouin

T’AS CRI**MENT PLUS DE CASH
Parce qu’on va se le dire, être en couple, ça revient cher en maudit. Quand c’est pas qu’il faut que tu lui achètes du linge parce que sinon il aurait tout le temps des chandails de métal sur le dos, c’est à ton tour de payer la facture au resto (pis ça tombe étrangement une journée où ton dude a vraiment, mais vraiment, très très faim!), « tinquer » le char (y’a oublié son portefeuille) et acheter un cadeau de fête à sa mère, son père pis sa sœur (t’es ben meilleure que lui pour trouver des idées). Évidemment, il pourrait te rembourser, mais on sait pas trop pourquoi, y’a – comme tous les autres gars – une mémoire de poisson rouge. Au moins, toute seule, tu peux garder ton argent pour toi, dépenser comme une folle dans les souliers Kors, ouvrir un CELI même si on sait pas trop à quoi ça sert concrètement, voire à cacher tes bidous dans ton matelas pour t’assurer une retraite quelconque à 75 ans.

ADIOS LA BELLE-FAMILLE
Oh mon Dieu! C’est probablement l’affaire la plus chiante quand t’es en couple : ta belle-famille. Tu fais partie des rares chanceux quand tes beaux-parents te tombent pas sur les nerfs. Mais qu’on se le dise, c’est aussi rare qu’un gars célibataire de 40 ans qui n’a jamais pogné la chlamydia. En étant célibataire, t’as pas le trouble de te ramasser dans un brunch plate le dimanche matin à essayer de convaincre la grand-mère de ton chum que t’es une bonne personne, à faire des beaux sourires hypocrites et à rire aux blagues poches de ton beau-père qui est, sans aucun doute, le mononcle cochon de sa famille. Avec la belle-famille viennent des chicanes et des malaises dont tu peux te passer. Mieux vaut rester seule que de péter ta coche une fois par mois après ta cri**e de belle-sœur folle.

OUI… OUI… OUI!
C’est sûr que les gars avec qui tu baises sont pas mal plus des occasions rares, des motés que tu ramasses dans les bars à 3 h du matin le vendredi pis le samedi soir. Sont plus souvent qu’autrement ben chauds, donc quand arrive le moment de titiller ton sexe, on dirait qu’ils s’affairent plus à creuser un trou avec une pelle dans ta « batcave » qu’à te faire un cunnilingus digne de ce nom. Tu peux avoir des réguliers, mais ces gars-là s’occupent plus de monter au 7e ciel que de s’assurer que t’es encore wet. Au moins, quand t’es toute seule avec Georges-Arthur pis tes deux mains, ça va ben en maudit! Autre avantage? Trois ou quatre minutes et c’est terminé… t’es même plus obligée de « faker ».

CIAO BYE LA CULPABILITÉ
C’est le fun « cruiser », que tu sois en couple ou célibataire. Cependant, quand t’es avec quelqu’un, que ça fasse six mois ou huit ans, se faire « cruiser » amène toujours son lot de culpabilité. Tu te sens coupable de te faire « cruiser », mal de pas pouvoir embarquer dans son jeu. Ou sinon, c’est toi la « cruiseuse » en herbe pis tu peux pas oublier qu’il y a quand même quelqu’un qui t’attend à la maison. Quand vient le temps de sauter dans le lit avec un autre gars, c’est sûr que tu y penses à deux fois quand tu sais pertinemment que c’est ton chum qui est présentement en train de manger des Doritos en flattant ton chat… Ben quoi, t’as toujours été une grande infidèle, tu changeras toujours ben pas ça tout d’un coup? Mais, c’est sûr… t’as raison… T’as pas ce trouble-là quand t’as personne dans ta vie! Pis c’est la même chose pour les comptes à rendre : comme on dit, quand t’as personne à contenter, t’as personne à décevoir.

BONJOUR LES PROMOTIONS!
Ciboire! Tant qu’à avoir personne qui t’attend à la maison, profites-en donc pour te défoncer à la job! T’as tout à gagner : avoir une personnalité de feu, devenir une référence pour tous tes collègues et cumuler les bonnes impressions auprès de ton boss. Pis c’est sans parler des avantages que ceux en couple n’ont pas : toujours avoir un cocktail en soirée parce que tu fais partie de huit conseils d’administration, faire partie des grands comités de gestion, parrainer un jeune étudiant en administratif qui fait drôlement bien l’amour son travail, etc. Travailler comme une acharnée, ça veut aussi dire par la bande que, tellement satisfait du fruit de ton travail, ton patron n’a jamais le choix de te récompenser. Ca-shing! Ca-shing! Tu peux alors dire bonjour aux promotions et aux bonus. Surprends-toi pas si, cependant, tu te réveilles un matin, que t’as 40 ans, une job de rêve, un char de luxe, le portefeuille de Guy Laliberté, puis… fuck all. Faut faire un choix : heureuse en famille ou vieille fille en liberté?

(Article publié dans l’édition #137 mai 2016 – www.boutiquesummum.com)

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